Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 20/04/1995
M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les craintes exprimées par les producteurs de porcs face à la nouvelle chute des cours enregistrée cette semaine au marché du porc breton. Avec vingt-trois centimes de moins, le prix de vente actuel est retombé à 7,63 francs par kilogramme. Cette baisse inquiète les producteurs sérieusement affaiblis par deux années et demie de crise qui ne pourront plus supporter longtemps des cours à ce niveau. C'est pourquoi il lui demande quelles mesures il envisage de prendre en faveur des producteurs en situation difficile. Par ailleurs, les désordres monétaires pénalisant les exportations européennes, il lui demande d'intervenir auprès de l'Union européenne afin de trouver une solution pour sauvegarder les marchés export de ses membres.
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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 21/09/1995
Réponse. - En dépit d'une orientation générale à la hausse, le marché du porc a été marqué, au cours du premier semestre 1995, par des fluctuations erratiques qui reflètent une situation encore instable. Conscient des préjudices supportés par cette filière, le Gouvernement français est intervenu à plusieurs reprises, au cours des derniers mois, pour que la commission des Communautés européennes prenne des mesures permettant de soulager le marché. Ces interventions répétées ont permis, fin janvier, l'ouverture d'une opération d'aide au stockage privé portant sur une quantité d'environ 70 000 tonnes de viande ; par ailleurs, la commission a proposé une réévaluation des taux de restitution des produits transformés les plus pénalisés par la diminution qui avait été décidée en juillet 1994. De plus, lors du comité de gestion du 12 juin, le montant des restitutions a été maintenu dans le cadre du nouveau régime d'application des règles du GATT au 1er juillet, afin d'assurer au marché la stabilité nécessaire au cours de cette période de transition. Depuis le début de l'année, la situation du marché s'améliore lentement. La hausse du prix moyen sur les quatre premiers mois de l'année est évaluée à 12 p. 100 par rapport à 1994. D'autre part, l'indice qui exprime le rapport entre le prix du porc et le prix de l'aliment, destiné traditionnellement à apprécier le taux de rentabilité des élevages, a progressé de 20 p. 100 par rapport à 1994 sur cette même période. Toutefois, des mesures ont été prises au plan français au cours des derniers mois pour alléger les charges financières pesant sur les éleveurs les plus endettés et, notamment, les récents investisseurs. L'ensemble des actions menées montre bien la détermination des pouvoirs publics à aider les producteurs de ce secteur à surmonter les difficultés qu'ils rencontrent.
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