Question de M. VIZET Robert (Essonne - C) publiée le 02/02/1995
M. Robert Vizet attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du tourisme sur la situation réservée aux élèves pilotes de ligne issus de la formation nationale organisée par la direction générale de l'aviation civile (DGAC). Ces élèves sélectionnés à partir de critères très rigoureux, tant au niveau de la connaissance qu'au niveau de l'aptitude physique, se trouvent pour la plupart après leur formation, livrés aux services de l'ANPE. Aucune homologation du cursus n'étant octroyée à la sortie de deux années de formation supérieure, ceux-ci ne peuvent prétendre à un changement d'orientation, comme en règle générale l'y autorisent les bons niveaux scientifiques et techniques. Considérant cette situation particulièrement inique, il lui demande les mesures qu'il envisage de retenir pour remédier aux désavantages flagrants qui s'attachent à cette formation, notamment ses intentions sur la reconnaissance officielle de niveau, mais encore s'il prévoit l'intégration des éléments précités au sein des grandes compagnies nationales après l'indispensable formation pratique complémentaire, confiée, dorénavant, aux compagnies.
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Réponse du ministère : Équipement publiée le 30/03/1995
Réponse. - La formation des élèves pilotes de ligne (EPL) par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), plus particulièrement par le Service d'exploitation de la formation aéronautique (SEFA), en collaboration avec l'Ecole nationale de l'aviation civile (ENAC), est sanctionnée par des diplômes d'Etat, obligatoires pour l'exercice de la profession de pilote (brevet de pilote professionnel, qualification de vol aux instruments et certificats théoriques du brevet de pilote de ligne). Cette formation correspond à un niveau de base exigé par les employeurs. Elle ne peut être achevée que dans le cadre d'une compagnie avec la première qualification de type, sur un avion de transport de passagers. Faute de pouvoir acquérir cette qualification du fait de la quasi-absence d'embauche par les compagnies aériennes en raison de la situation difficile du secteur, les jeunes pilotes risquent de perdre le bénéfice de leur scolarité. Aussi, dans l'attente d'une reprise de l'activité aérienne, il a été demandé à la DGAC de prendre toutes les mesures permettant le maintien du niveau professionnel de ces anciens élèves. Il leur est donc proposé tous les ans un stage dont le montant est pris en charge par l'administration, stage à l'issue duquel la licence de pilote professionnel et la qualification de vol aux instruments sont ainsi renouvelées. Ce stage, d'une durée d'une semaine, est organisé dans les centres de formation de la DGAC. Il représente un effort financier non négligeable et permet de maintenir le niveau de compétence des jeunes pilotes et la validité de leurs diplômes. S'agissant de la reconnaissance du diplôme d'élève pilote de ligne, des démarches sont en cours visant à l'homologation de ce diplôme auprès du ministère de l'éducation nationale. Dans l'attente de cette homologation, des actions ponctuelles sont entreprises, en général avec succès, pour faciliter l'insertion d'élèves pilotes de ligne dans la vie professionnelle sur la base d'une reconnaissance de leur diplôme. Enfin, en ce qui concerne la limite d'âge des personnels navigants techniques (PNT), il a été introduit à l'article 90 de la loi no 95-116 du 4 février 1995 portant diverses dispositions d'ordre social, qui a été publiée au Journal officiel du 5 février 1995, une disposition prévoyant la cessation de l'activité des pilotes et copilotes du transport en qualité de navigants professionnels à l'âge de soixante ans.
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