Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - RI) publiée le 19/01/1995
M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre de l'environnement quelle politique il compte soutenir en 1995 pour préserver la diversité naturelle des espèces vivantes : animaux, plantes et micro-organismes. Les hommes ont parfois contribué à améliorer la diversité naturelle. Malheureusement, aujourd'hui, on constate plutôt les aspects destructeurs de leur comportement.
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Réponse du ministère : Environnement publiée le 23/03/1995
Réponse. - Pour préserver la diversité biologique des espèces animales ou végétales sauvages, il est mis en oeuvre des études visant à préciser l'état des populations, l'évolution de ces états et les raisons des variations enregistrées, l'incidence des espèces sur leur environnement immédiat et sur les activités humaines avec lesquelles elles interfèrent. Puis des actions concrètes visant, si nécessaire, à préserver par voie réglementaire ou contractuelle l'espèce et/ou son habitat, assurer l'accroissement des effectifs de certaines espèces afin d'obtenir des populations viables, mais aussi savoir le limiter lorsqu'il s'agit d'espèces trop expansionnistes devenant gênantes, sans toutefois que cela nuise à la survie desdites populations ; tenter enfin, lorsque cela est possible, la restauration d'espèces ayant totalement disparues ou étant sur le point de disparaître, par l'introduction de nouveaux individus. En ce qui concerne la faune, la connaissance de l'état des populations reste encore très inégale, principalement pour les invertébrés où les données disponibles sont encore trop fragmentaires. Les priorités se résument de la manière suivante : mettre en place des prises de données homogènes sur l'ensemble du territoire afin d'évaluer l'état des populations et pouvoir dresser des bilans annuels ou pluriannuels des situations, réduire les facteurs limitant le développement de certaines espèces en difficulté, assurer en priorité le suivi et la conservation des espèces les plus menacées par la mise en oeuvre d'opérations de terrain planifiées pour une période de 5 à 10 ans dans le cadre de " plans d'actions spécifiques ", développer l'information et la sensibilisation du public sur la nécessité de conserver ce patrimoine, réintroduire, lorsque les circonstances le permettent, les espèces disparues. En ce qui concerne la flore, les objectifs sont de poursuivre les inventaires de flore menacée avec, notamment, l'achèvement de la phase de collecte des données nécessaires à l'élaboration du Livre rouge national, l'élaboration de listes régionales d'espèces protégées en application du livre II du code rural, les interventions en faveur de la protection des espèces dans leur milieu par la création d'espaces protégés ou l'orientation des projets d'aménagements qui les menacent, la mise en place d'un réseau de conservatoires botaniques nationaux assurant des missions de connaissance et de conservation des espèces menacées dans et hors de leur milieu (conservation in et ex situ). Sur ce dernier point l'action du ministère de l'environnement se renforce constamment. En effet, outre l'animation et la coordination des conservatoires existants, le rôle du ministère est de participer, tant sur le plan technique que sur le plan financier, à la création de nouveaux conservatoires.
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