Question de M. HABERT Jacques (Français établis hors de France - NI) publiée le 15/12/1994
M. Jacques Habert attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de la défense, sur certains aspects du projet de réforme des études des classes préparatoires au concours d'entrée à l'Ecole spéciale militaire (Saint-Cyr), tel qu'il a été présenté par le commandement des organismes de formation de l'armée de terre (COFAT). Pour la filière lettres (1re et 2e années), le volume horaire de géographie (4 heures) serait certes maintenu, mais l'enseignement de la cartographie serait purement et simplement supprimé. Une telle hypothèse est difficilement acceptable au regard des besoins réels en matière de formation pratique des futurs officiers. Dans la filière qui serait créée (sciences économiques et sociales), l'enseignement de l'histoire et de la géographie serait fondu dans un ensemble dénommé histoire et analyse des économies et sociétés contemporaines. Trois classes littéraires substitueraient, contre neuf actuellement. Quatre classes sciences économiques et sociales seraient créées. Or, selon le rapport officiel du président du jury du concours d'entrée à l'ESM, le niveau le plus élevé est représenté par les concours lettres ; le moins élevé est celui des candidats de la filière économique préparée par les universités. Il lui demande donc de lui indiquer si les orientations présentées par le COFAT sont celles retenues par son département ministériel.
- page 2934
Réponse du ministère : Défense publiée le 02/03/1995
Réponse. - Le décret no 94-1015 du 23 novembre 1994 a refondu l'organisation et le fonctionnement des classes préparatoires aux grandes écoles organisées dans les lycées relevant des ministres chargés de l'éducation, de l'agriculture et des armées. Les préparations aux concours de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr tiennent compte de la réorganisation des concours d'entrée à cette école, mesure qui répond à des objectifs d'élargissement du recrutement tout en maintenant un haut niveau de qualité, conformément aux orientations arrêtées par le général chef d'état-major de l'armée de terre. Cette réforme prévoit qu'en 1996 les épreuves écrites du concours " sciences ", seront organisées par la banque de notes des concours communs polytechniques. Ce concours sera très proche du concours actuel. En 1997, le concours " sciences économiques et sociales " se substituera après une phase transitoire de deux ans, à l'actuel concours " sciences économiques ". La préparation à ce concours s'effectuera non plus en faculté sur un ou deux ans, mais obligatoirement sur deux ans à partir du programme des classes préparatoires économiques et commerciales. Les enseignements de l'histoire et de la géographie seront effectivement fondus dans un module dénommé " histoire et analyse des économies et sociétés contemporaines ". Le programme du concours " lettres et sciences humaines " qui sera ouvert en 1997 est maintenu, l'enseignement de la cartographie n'est donc pas remis en cause. S'agissant de l'organisation des classes préparatoires scientifiques des lycées militaires, leur nombre est maintenu à 9 en " mathématiques supérieures " et à 10 en " mathématiques spéciales ". A titre expérimental, les 7 classes actuelles de " lettres et sciences humaines " seront organisées dès cette année en 3 classes de " lettres et sciences humaines " et 4 classes de " sciences économiques et sociales ". Il est à souligner que cette organisation pourra évoluer en fonction des enseignements qui seront tirés des premiers concours, et de la répartition des candidatures entre les concours " lettres et sciences humaines " et celui de " sciences économiques et sociales ".
- page 501
Page mise à jour le