Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 08/12/1994
M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur les graves difficultés financières et de fonctionnement auxquelles est actuellement confronté l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient) dont le rôle demeure aujourd'hui, à ses yeux, essentiel compte tenu de l'évolution politique au Proche-Orient (processus de paix, autonomie puis indépendance des territoires). Or, en dépit du soutien politique constant apporté par la France à l'UNRWA, la contribution financière française à cet organisme n'apparaît pas à la mesure de ce soutien : la France n'est ainsi que le 13e donateur à l'UNRWA, loin derrière d'autres pays européens comme l'Allemagne et même la Belgique. Il lui demande en conséquence, en dépit des contraintes budgétaires actuelles, de bien vouloir examiner la possibilité d'accroître de manière significative la contribution de la France à l'UNRWA et de financer un ou deux des programmes de l'office dont notre pays est aujourd'hui notoirement absent.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 23/02/1995
Réponse. - Le ministre des affaires étrangères partage l'opinion exprimée par l'honorable parlementaire sur l'importance du rôle joué par l'office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (OSTNU). Aussi la France a-t-elle accru considérablement, ces dernières années, le soutien financier qu'elle apporte à cette institution. La contribution française au budget de fonctionnement de l'OSTNU (grâce auquel est financée la très grande majorité des actions et programmes d'aide aux réfugiés palestiniens mis en oeuvre par cet organisme) est ainsi passée de 11,6 millions de francs en 1992 à 17,6 millions de francs en 1993 et à 18,3 millions de francs en 1994, tandis que nous avons développé le financement de programmes spécifiques, en destinant 600 000 francs à la construction de logements pour des familles palestiniennes dans le camp d'Aïn Héloué en 1993 et plus de 800 000 francs à la réhabilitation d'une école dans le camp de Chati et à l'acquisition d'un équipement radiologique pour la polyclinique de Beyrouth en 1944. Notre pays a, en outre, continué à financer le programme de bourses d'études développé par l'OSTNU en faveur d'étudiants et d'élèves palestiniens au Liban, pour un montant de 700 000 francs en 1993 puis en 1994, et a fourni à l'office une aide en nature de 730 tonnes de farine en 1993 et de 1 460 tonnes de farine en 1994. Le Gouvernement est résolu à accroître cet effort pendant l'année 1995. En premier lieu, et malgé une diminution des crédits du chapitre budgétaire 42-32 du ministère des affaires étrangères (participation de la France à des dépenses internationales - contributions bénévoles), sur lesquels s'impute notre contribution au budget de fonctionnement de l'OSTNU, celle-ci devrait augmenter cette année, de même que notre participation à des programmes ponctuels, ce qui devrait donner à notre aide plus de visibilité. Par ailleurs, notre soutien au programme de bourses d'études pour les Palestiniens du Liban devrait être maintenu au montant de 700 000 francs et notre aide en nature être multipliée par 2,5 pour passer à 3 650 tonnes de farine.
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