Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 24/11/1994
M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la situation des maîtres auxiliaires. Le plan quinquennal de résorption de l'auxiliariat des maîtres auxiliaires de 3e et 4e catégorie (M III et MA IV) s'achève cette année mais, au moment de son élaboration, le ministère s'était engagé publiquement à poursuivre ce plan au-delà de 1994. Or, le projet de budget pour 1995 ne reconduirait pas, pour l'année à venir, ce plan. Cette situation inquiète le corps enseignant et les maîtres auxiliaires concernés dont l'avenir devient extrêmement précaire. Il lui demande, en conséquence, de bien vouloir lui préciser quelles sont ses intentions à ce sujet.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 15/12/1994
Réponse. - Aucune mesure de la nature de celle mise en oeuvre à l'occasion du plan de titularisation par voie d'inscription sur liste d'aptitude réalisée en application de la loi du 11 juin 1983 n'est envisagée. La réussite à un concours de recrutement dans un corps relevant du ministère de l'éducation nationale constitue la seule voie de titularisation des maîtres auxiliaires. Le principe du concours permet d'assurer l'égale admissibilité aux emplois publics et de vérifier les aptitudes professionnelles requises des futurs enseignants. Ainsi, entre 1990 et 1994, plus de 15 900 maîtres auxiliaires ont été titularisés dans les corps enseignants, d'orientation et d'éducation. Sensible au devenir des maîtres auxiliaires, sans l'apport desquels le service public de l'éducation n'aurait pu être convenablement assuré, le ministre de l'éducation a développé les actions de formation et d'incitation à se présenter aux concours. La circulaire no 94-214 du 25 juillet 1994 publiée au Bulletin officiel de l'éducation nationale no 31 du 1er septembre 1994 reconduit les dispositions de la circulaire no 93-267 du 20 août 1993 ayant pour objet la résorption de l'auxiliariat. Le dispositif mis en oeuvre améliore les conditions de préparation des concours en recourant aux possibilités offertes par le congé de formation professionnelle, le mécanisme des allocations d'institut universitaire de formation des maîtres ou en permettant aux candidats aux concours d'être affectés sur des postes de surveillant d'externat pour une année. Les mesures prises permettent également à des maîtres auxiliaires non réemployés d'exercer les fonctions de surveillant d'externat dans l'attente d'un emploi de maître auxiliaire devant leur être proposé en priorité. Par ailleurs le décret n° 94-824 du 23 septembre 1994 publié au Journal officiel du 24 septembre 1994 crée des concours internes spécifiques venant élargir le champ des concours déjà existant, et ceci pour quatre sessions de concours à partir de 1995. Ces concours sont spécialement conçus pour les maîtres auxiliaires, tant au plan des conditions d'inscription (ils font appel à la notion de " services d'enseignement dans un établissement d'enseignement du second degré " au lieu de la notion de " service public " pour les concours internes classiques), qu'au plan de la simplification du déroulement des épreuves (ils ne comportent que deux épreuves d'admission) complétant un dispositif construit en faveur de la meilleure insertion possible des maîtres auxiliaires. Enfin, à ce jour, plus de 80 p. 100 des maîtres auxiliaires employés en 1993-1994 ont été réemployés.
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