Question de M. DELEVOYE Jean-Paul (Pas-de-Calais - RPR) publiée le 10/11/1994

M. Jean-Paul Delevoye attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du tourisme sur une décision récente prise par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), dans le cadre de l'entrée en vigueur de son service d'hiver, dans le département du Pas-de-Calais. Cette décision consiste en la suppression de deux liaisons Paris-Calais via Amiens, et en la limitation d'une troisième de ces liaisons, qui ne fonctionnerait désormais que le dimanche, avec un changement à Boulogne. Cette décision, en outre, ne s'accompagne pas d'une amélioration de la desserte Paris-Calais par le TGV. Cette décision unilatérale, défavorable aux Calaisiens et au développement économique du Calaisis, ne semble pas opportune alors que le rôle des liaisons ferroviaires dans le grand défi national de l'aménagement du territoire est avéré. Il lui demande de bien vouloir intervenir auprès de la SNCF pour que cette décision soit reconsidérée.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 02/02/1995

Réponse. - La consistance des dessertes ferroviaires du Nord de la France à l'hiver 1994/95 a été déterminée par la SNCF à la suite d'études approfondies de ses services et a fait l'objet d'une concertation avec les responsables locaux au sein du groupe de travail réunissant les représentants de la commission transports du conseil régional Nord-Pas-de-Calais et les responsables des services en charge du dossier au sein de l'établissement public. Le réaménagement des dessertes a été étudié dans le cadre de la convention d'exploitation entre la SNCF et la région Nord-Pas-de-Calais. Selon la SNCF, la qualité de la desserte de Calais n'a pas été négligée puisque cette ville bénéficie de cinquante et une relations hebdomadaires avec Paris par trains rapides nationaux (39) ou par trains à grande vitesse (12), et quarante-six liaisons dans l'autre sens (respectivement 34 TRN et 12 TGV) malgré le report sur la ligne TGV Fréthun-Paris d'une grande partie du trafic lié aux échanges internationaux avec l'Angleterre. La desserte de Calais Fréthun par le TGV Eurostar devrait débuter courant 1995, augmentant de ce fait l'offre ferroviaire du calaisis. Le train no 2038 qui quittait Calais Ville à 17 h 10 a été retardé d'une heure pour répondre aux souhaits de la clientèle. Quant au train no 2028 partant de Calais Maritime et qui était dédié au trafic transmanche, il sera effectivement, comme l'avait indiqué la SNCF, supprimé suite à la mise en service d'une desserte par TGV Eurostar Calais-Fréthun-Paris en janvier 1995. Le train no 2020 partant de Calais à 11 h 02 partira dorénavant de Boulogne. En cas de maintien du départ à Calais, diverses contraintes auraient imposé à la SNCF d'avancer de 40 minutes ce train qui n'aurait plus répondu à sa mission régionale entre ces deux villes. De plus, la clientèle de Calais a la possibilité d'emprunter le TGV 7242 partant à 12 h 51 et arrivant à Paris à 14 h 33 alors que le Corail 2020 quittait Calais à 11 h 02 pour une arrivée à Paris à 14 h 12. Bien entendu la SNCF apportera les améliorations qui s'avéreront nécessaires en fonction des résultats de trafic et des discussions avec les responsables de la région Nord-Pas-de-Calais mais aussi de la région Picardie. Le ministre attache la plus haute importance à ce que la concertation permette de définir une position commune.

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