Question de M. MACHET Jacques (Marne - UC) publiée le 29/09/1994
M. Jacques Machet attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur l'étude du traitement de la pédiculose récemment réalisée en Ile-de-France. Véritable fléau qui resurgit à chaque rentrée scolaire dans les écoles maternelles et primaires, les poux, d'après les conclusions de cette étude, ne seraient pas devenus résistants aux produits utilisés (shampooings, lotions), comme on l'entend dire, mais les échecs du traitement seraient tout simplement dus à une mauvaise utilisation des produits, notamment une durée trop courte de l'application du shampooing. Compte tenu des problèmes que pose ce parasite aux enfants, aux familles et aux enseignants, il lui demande s'il n'envisage pas de communiquer les résultats de cette étude à toutes les écoles maternelles et primaires des régions contaminées afin que le traitement soit effectué de façon sérieuse. Il lui demande également de bien vouloir inscrire les lotions anti-poux à base de pyrèthre ou de malathion sur la liste des produits remboursés par la sécurité sociale, compte tenu du coût très élevé de ces traitements curatifs indispensables pour enrayer le fléau.
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Réponse du ministère : Santé publiée le 15/12/1994
Réponse. - Une étude de ce type a effectivement été réalisée en 1992, qui comparait l'efficacité de deux catégories de produits sur la pédiculose d'enfants scolarisés en Ile-de-France. Cette étude a bénéficié d'un financement du ministère de la santé. Ses conclusions indiquaient une moindre efficacité des produits les plus fréquemment utilisés. A la suite de ce travail, le Conseil supérieur d'hygiène publique de France, section " prophylaxie des maladies transmissibles ", a élaboré des recommandations pour le traitement de la pédiculose du cuir chevelu. Celles-ci rappelaient d'une part les modalités pratiques des traitements, et d'autre part la conduite à tenir en cas d'échec thérapeutique. Ces recommandations publiées dans le numéro du 8 novembre 1993 du Bulletin épidémiologique hebdomadaire ont été diffusées à l'ensemble des directions départementales des affaires sanitaires et sociales pour diffusion aux services de santé scolaire. Par ailleurs, les services de santé scolaire sont chargés de la sensibilisation des enfants, des familles et des enseignants à l'intérêt d'un traitement efficace des enfants infestés. Ces services réalisent des visites d'examen des enfants dans de nombreux départements. Le remboursement des traitements de la pédiculose n'est pas possible dans la mesure où les anti-pédiculicides n'ont pas statut de médicament, leur autorisation relevant de dispositions de la loi du 6 juillet 1978 sur les antiparasitaires externes. Par ailleurs, dans l'hypothèse où ces produits deviendraient des médicaments et où leur inscription sur la liste des spécialités remboursables serait acquise, leur remboursement serait conditionné à l'établissement d'une prescription médicale.
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