Contrôle des thèmes de réflexions soumis aux élèves de psychopathologie de l'université de Nantes

Question de M. MAURICE-BOKANOWSKI Michel (Hauts-de-Seine - RPR) publiée le 14/07/1994

M. Michel Maurice-Bokanowski marque à M. le ministre de l'éducation nationale sa surprise d'apprendre qu'à l'université de Nantes il a été permis, sans la moindre censure des autorités supérieures, de soumettre à des étudiants de 1re année DESS de psychopathologie des thèmes de réflexions relevant d'un antisémitisme insidieux qui n'en est pas moins sensible. Comme ce n'est pas la première fois que des incidents de ce genre se produisent à l'université de Nantes, il lui demande quelles mesures il compte prendre pour que de tels faits ne se renouvellent pas et pour que l'autorité universitaire exerce un meilleur contrôle sur les sujets des cours.

Publiée dans le JO Sénat du 14/07/1994 - page 1723

Transmise au ministère : Enseignement supérieur

Réponse du ministère : Enseignement supérieur publiée le 15/09/1994

Réponse. - Le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche partage la légitime émotion de l'honorable parlementaire, relativement au sujet proposé aux étudiants en DESS de psychopathologie de l'université de Nantes. Il rappelle que le président de l'université a décidé très vite l'annulation de l'épreuve. Le ministre lui-même avait immédiatement publié un communiqué exprimant le caractère inadmissible d'un tel événement. L'enseignant responsable a reconnu avoir très maladroitement formulé une question qui n'était inspirée, selon lui, en aucune façon par une idéologie antisémite ou révisionniste. Par ailleurs, si la soutenance de thèse d'un candidat doctorant a également suscité de vives réactions dans cette même université et au-delà, la crédibilité de la communauté universitaire ne saurait être remise en cause par la conjonction fortuite de deux événements intervenus indépendamment l'un de l'autre. Le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche veillera avec dilligence à ce qu'aucun manquement aux valeurs fondamentales de la société française ne se produise et prononcera les mesures qui s'imposent si elles ne devaient pas être respectées.

Publiée dans le JO Sénat du 15/09/1994 - page 2262