Question de M. DAUNAY Marcel (Ille-et-Vilaine - UC) publiée le 30/06/1994
M. Marcel Daunay demande à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche de lui préciser les orientations préconisées par les pouvoirs publics et par l'office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers (Onilait) au regard de la restructuration du secteur de la transformation laitière. Il observe la part croissante prise par les entreprises du secteur privé, au détriment de la coopération, dans la collecte et la transformation du lait. Ainsi, dans le secteur des fromages, les groupes d'entreprises privées assurent plus de 80 p. 100 de la fabrication des fromages à pâte molle. Récemment, un des plus grands groupes privés a pris une participation dans un groupe coopératif du Sud-Ouest, ce qui permet audit groupe privé de s'assurer le contrôle de plusieurs fromages à appellation d'origine contrôlée. N'existe-t-il pas, dès lors, un risque que les industriels du secteur privé, à la différence des coopératives, ne privilégient une politique de marques fromagères plutôt que la promotion des appellations d'origine fromagères ? Il souligne le rôle essentiel de la coopération dans le secteur de la transformation laitière, les coopératives et leurs unions permettant aux producteurs de maîtriser la valorisation du lait, depuis la collecte jusqu'à la commercialisation.
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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 13/10/1994
Réponse. - Ni les pouvoirs publics ni l'office national interprofessionnel du lait n'entendent inciter la restructuration du secteur de l'industrie laitière au profit du secteur coopératif ou du secteur privé. Si des firmes privées ont été amenées à prendre une participation dans des filiales de groupes coopératifs, c'est à la suite des difficultés financières et de gestion que ces groupes ont connues. Les pouvoirs publics sont, avant tout, attachés à la bonne valorisation du lait grâce à une saine gestion des entreprises, quels que soient leurs statuts. Ils ne pensent pas qu'une politique de marque soit incompatible avec le développement et la promotion d'origine contrôlée d'autant plus que celles-ci constituent un atout commercial que les entreprises n'ont aucun intérêt à laisser dépérir.
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