Question de M. CHARMANT Marcel (Nièvre - SOC) publiée le 09/06/1994
M. Marcel Charmant attire l'attention de M. le ministre de la coopération sur la situation causée par la dévaluation du franc CFA pour les ressortissants français ayant fait leur carrière professionnelle en Afrique. Les personnes, en ce cas, qui sont aujourd'hui à la retraite, sont assurées par les régimes locaux des pays où elles ont exercé. Pour bon nombre d'entre elles la dévaluation du franc CFA se traduit par une diminution insupportable de leurs pensions de retraite qui les place dans une situation proche du dénuement. Il demande que soit étudiée la possibilité de prendre des mesures compensatrices afin de permettre à ceux de nos compatriotes qui sont dans cette situation de percevoir une retraite décente.
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Réponse du ministère : Coopération publiée le 07/07/1994
Réponse. - Vous avez bien voulu appeler l'attention du ministre de la coopération sur la situation d'un certain nombre de nos compatriotes (environ 3 000) qui, au terme d'une activité professionnelle dans les entreprises africaines de droit privé situées dans la zone franc, bénéficient d'une pension de retraite relevant d'un régime local. En effet, à la suite de la dévaluation du franc CFA décidée le 11 janvier 1994 par les gouvernements de ces pays, ces personnes dont la pension de retraite est payable en francs CFA voient leurs revenus fortement réduits. Les effets de cette mesure ont retenu toute mon attention et ont fait l'objet d'un examen extrêmement attentif. Je précise que ce dossier, pour lequel des solutions sont activement recherchées, est l'objet d'une étroite concertation avec le ministère des affaires étrangères (direction des français à l'étranger) et le ministère des affaires sociales, en charge du dossier général des régimes français de retraite. La question, évoquée par l'honorable parlementaire, et dont je crois devoir souligner l'extrême complexité, pose le problème délicat de la garantie de droits privés ne relevant pas de la législation française. Elle doit ainsi être appréhendée au regard des divers accords bilatéraux dont les dispositions peuvent être sensiblement différentes d'un Etat à l'autre. Ainsi, bien que n'ayant pas formellement compétence en la matière, le ministère de la coopération apporte tout son appui à la réflexion interministérielle conduite par le ministre des affaires étrangères, et maintient tous les contacts nécessaires avec les Etatsafricains et les caisses locales de retraites concernés. Une première mesure a été prise : faire bénéficier les personnes les plus démunies du fonds national de solidarité selon des procédures accélérées. Le département est par ailleurs en relation directe avec les associations d'expatriés concernés.
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