Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 02/06/1994
M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale l'intérêt suscité par sa proposition de recueillir l'expression du sentiment personnel des parlementaires sur l'organisation du collège en France et par son affirmation de la nécessité d'un débat parlementaire sur la réforme du collège avant sa mise en oeuvre. Il lui demande quels sont, selon lui, les " maillons faibles " du système éducatif français et pourquoi, selon lui, " le collège unique et uniforme a été depuis des années un sujet d'inquiétude et de critiques ", et quelle inquiétude et quelles critiques inspirent son regret qu'" aucun changement concret n'est venu corriger les faiblesses identifiées ".
- page 1325
Réponse du ministère : Éducation publiée le 01/09/1994
Réponse. - Le collège unique a permis d'offrir à tous les jeunes Français la possibilité d'une meilleure insertion dans la vie sociale et professionnelle. C'est un acquis irremplaçable du mouvement de démocratisation de l'école. Mais il est regrettable que le collège unique soit parfois un " collège uniforme ". Ses difficultés sont liées notamment au fait que ses missions, ses finalités sont mal identifiées au sein de notre système éducatif, et qu'il ne constitue pas une réponse adaptée au problème de l'hétérogénéité des élèves. Les mesures concrètes prises dans le cadre du nouveau contrat pour l'école, au terme d'une très large concertation nationale, devraient permettre de répondre à un double impératif : proposer à tous les élèves, jusqu'à la classe de 3e, des parcours de réussite, et apporter des réponses adaptées aux élèves en difficulté. Ces mesures qui reposent sur une nouvelle organisation plus souple du collège, feront l'objet d'une expérimentation à la rentrée 1994, puis seront généralisées progressivement à tous les collèges. Ces orientations ont été présentées au mois de juin au Parlement ; un nouveau débat parlementaire aura lieu à l'automne, sur la mise en oeuvre des décisions prises par le ministre de l'éducation nationale.
- page 2147
Page mise à jour le