Question de M. LACOUR Pierre (Charente - UC) publiée le 02/06/1994
M. Pierre Lacour attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation délicate dans laquelle se trouve la France à l'égard de l'AWEPAA, association internationale de parlementaires qui a accompagné l'évolution de l'Afrique du Sud vers une reconnaissance des droits de l'homme. Le Président de la République, le Gouvernement et l'ensemble de l'opinion française se sont réjouis des conditions dans lesquelles se sont déroulées les dernières élections que contrôlait notamment une délégation de parlementaires français. Or, la France est le seul pays de l'Union européenne à ne pas verser de contribution financière à l'AWEPAA. Il lui demande les raisons de cette situation et dans quels délais il envisage éventuellement d'y mettre fin.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 14/07/1994
Réponse. - Comme le rappelle l'honorable parlementaire, l'AWEPAA, fondée en 1984 à Copenhague, a effectivement accompagné l'évolution de l'Afrique du Sud vers la démocratie et un meilleur respect des droits de l'homme. Il y a lieu dès lors de se féliciter que des parlementaires français ait souhaité rejoindre cette organisation. La France est d'autant plus sensible à cette action qu'elle n'a pas ménagé ses propres efforts pour accompagner la transition démocratique dans ce pays, mettant à sa disposition des experts ou en dépêchant sur place plus d'une centaine d'observateurs lors des premières élections au suffrage universel du mois d'avril dernier. En dépit de tout l'intérêt des activités de l'AWEPAA, la rigueur budgétaire ne permet pas cependant actuellement le versement d'une contribution directe à cette association. Il reste que l'apartheid étant aujourd'hui aboli, il convient néanmoins de faire preuve de la plus grande vigilance s'agissant du respect des droits des minorités en Afrique du Sud. La France ne ménagera pas ses efforts en ce sens.
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