Question de M. COURTEAU Roland (Aude - SOC) publiée le 08/06/1994

M. Roland Courteau expose à M. le ministre de l'environnement qu'à la suite de plusieurs crues dévastatrices, au cours des dernières décennies, du fleuve Aude, dans la basse plaine, l'association interdépartementale des basses plaines de l'Aude (AIRPA) a eu pour mission de faire poursuivre les études techniques, économiques et financières relatives aux travaux de protection contre les inondations. Un schéma d'aménagement global a été élaboré et déclaré d'utilité publique le 28 août 1987. Il permet de porter le débit de pointe de 600 mètres cubes à 1 200 mètres cubes sans débordement jusqu'à la mer. D'importants travaux ont donc été réalisés (station d'exhaure de l'étang de Capestang, débouché en mer du fleuve Aude, barrage anti-sel, chenal de dérivation de Coursan...), mobilisant des financements importants (71 millions au titre du IXe Plan, 122 millions pour le Xe Plan). Cependant, aujourd'hui, le débit du fleuve Aude à l'aval de la commune de Coursan est de 450 mètres cubes. Or, pour assurer la protection des lieux habités et notamment des communes de Coursan, Cuxac-d'Aude et Narbonne, il est impératif de porter ce débit au moins à 800 mètres cubes par seconde, ce qui devrait permettre d'améliorer la situation telle qu'elle existait avant la crue de 1977, et de mettre en service le chenal de dérivation de Coursan. A ce jour, force est de constater que les crédits prévus dans le cadre du XIe Plan ne permettront d'envisager qu'un recalibrage pour un débit de 600 mètres cubes par seconde, en aval de Coursan, ce qui nous ramène à la situation antérieure en 1977, et met au rang des accessoires inutiles tous les travaux réalisés et particulièrement la dérivation de Coursan. Le problème est particulièrement grave dès lors qu'il s'agit, essentiellement, d'assurer la protection des populations des communes de Coursan, Cuxac-d'Aude, Narbonne et plusieurs autres villages contre les inondations. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir abonder ces crédits dans le cadre des enveloppes prévues pour la prévention des risques prévisibles, afin de permettre la réalisation des travaux conduisant à porter le débit en aval de Coursan à 800 mètres cubes par seconde, au moins.

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Réponse du ministère : Relations avec le Sénat publiée le 18/06/1994

Réponse apportée en séance publique le 17/06/1994

Le texte de cette réponse n'est pas disponible en format numérique.

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