Question de Mme BERGÉ-LAVIGNE Maryse (Haute-Garonne - SOC) publiée le 05/05/1994
Le 16 février dernier, la piste aérienne Dumont-d'Urville, dans les terres Australes et Antarctiques françaises, a été gravement endommagée par une tempête. Sa construction, engagée en 1993, avait alors attiré les critiques de nombreuses organisations. De fait, les travaux ont détruit plusieurs colonies d'oiseaux et mis en péril l'équilibre naturel de cette région, où toute perturbation a des conséquences particulièrement dramatiques. La piste est désormais inutilisable, et d'énormes investissements financiers seront nécessaires pour entreprendre des travaux de construction. Eu égard aux dommages irréparables que causerait la reconstruction de la piste aérienne, comme, par la suite, son utilisation, Mme Maryse Bergé-Lavigne demande à M. le ministre de l'environnement s'il pense abandonner ce projet.
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Réponse du ministère : Environnement publiée le 14/07/1994
Réponse. - La piste aérienne de la base Dumont-d'Urville, en Terre-Adélie, a été gravement endommagée par une tempête avec une très forte houle. La digue de soutien de la piste a été entamée sur une assez longue portion et ne permet plus, sans réparation importante, l'atterrissage prévu des avions gros porteurs. Un rapport détaillé d'expertise des dommages sur la digue de protection et des mesures possibles pour la remise en état de l'ouvrage a été remis en avril 1994 par le port autonome du Havre. Le Gouvernement a adressé le 30 mai 1994 ce rapport au comité de l'environnement polaire en lui demandant de bien vouloir donner son avis sur les travaux proposés. Le Gouvernement prendra sa décision concernant la remise en état ou l'abandon de la piste au vu de cet avis, en tenant compte de l'existence de solutions alternatives qui ne mettent pas en danger la vie des chercheurs ni le développement de la recherche et dans le respect des positions prises par la France pour le respect de l'écosystème arctique.
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