Question de M. COLLET François (Paris - RPR) publiée le 05/05/1994
M. François Collet expose à M. le ministre des affaires étrangères que, si l'on ne peut que se féliciter de l'action du Gouvernement qui a permis de normaliser les relations de la République française avec la République populaire de Chine, et de le faire sans altérer celles qui ont été établies il y a de nombreuses années à titre officieux avec le gouvernement de Taipeh, on peut s'étonner que la vente à Taïwan de 150 avions F 16 au moment même où la France lui vendait 60 Mirage 2000-5, suivie tout récemment par un important contrat américain portant sur 200 missiles Patriot, n'ait provoqué dans un cas comme dans l'autre aucune réaction, ni mesure de rétorsion de la Chine à l'égard des Etats-Unis. Il demande si le maintien et le développement des bonnes relations que le général de Gaulle a été le premier à établir avec la Chine communiste entraînent nécessairement une totale soumission à des exigences qui mettent en cause sinon notre indépendance, du moins notre liberté d'action.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 01/09/1994
Réponse. - Si l'action du Gouvernement a permis le rétablissement de relations normales avec la Chine, la visite officielle du Premier ministre à Pékin et à Shanghai, du 7 au 10 avril dernier, a de plus renoué à très haut niveau le dialogue politique indispensable entre deux puissances nucléaires, membres permanents du conseil de sécurité. Ce rapprochement avait également pour objectif de relancer nos relations sur le plan économique et de mettre un terme à la discrimination dont souffraient les entreprises françaises sur le marché chinois, actuellement en pleine expansion. La visite effectuée au mois de juillet par M. Gérard Longuet, ministre de l'industrie, des postes et télécommunications et du commerce extérieur, à la tête d'une délégation de plus de cent dirigeants d'entreprises français, a permis de relancer nos relations dans le domaine industriel et commercial ; quelque 5 milliards de francs de projets et d'accords ont été annoncés à cette occasion. Comme le rappelle également l'honorable parlementaire, la normalisation des relations franco-chinoises s'est effectuée avec le souci de préserver les liens établis depuis de nombreuses années avec Taïwan. Nous tenons à renforcer ces liens, en particulier en matière de relations économiques, scientifiques et culturelles. En matière de ventes d'armes, la France observera une attitude de retenue qui n'empêchera pas, en particulier, l'ensemble des contrats existants d'être exécutés.
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