Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 28/04/1994
M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la situation de la filière avicole. La décision prise par le comité de gestion de Bruxelles, le 15 mars dernier, de baisser une nouvelle fois les restitutions sur la volaille de 32 centimes à 1 franc du kilogramme selon les destinations et les produits, est inacceptable car elle risque de remettre en cause l'avenir de toute la filière avicole de la région bretonne. Il lui demande de bien vouloir intervenir auprès de la commission de Bruxelles afin qu'elle revienne sur cette décision.
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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 09/06/1994
Réponse. - Les démarches entreprises par la France ont permis d'aller dans le sens souhaité, le 18 janvier dernier : les restitutions poulets, qui avaient baissé jusqu'à 30 écus, ont été relevées à 33 écus pour les pays de la zone à taux fort (Proche et Moyen-Orient), sur lesquels se réalisent la majorité de nos exportations. La menace de baisse de 30 centimes des prix de reprise initialement envisagée par les abatteurs a pu alors être levée. Toutefois, la Commission vient de baisser le 15 mars les restitutions sur les autres zones, malgré l'opposition de la France, au motif que la concurrence américaine y est quasiment absente et que l'évolution des prix est satisfaisante. Le Gouvernement français a demandé à la Commission de reconsidérer de toute urgence cette décision injustifiée, qui pénalise fortement une destination nouvellement reconquise comme l'Iran, ainsi que d'étudier tous les moyens pour garantir à cette filière le maintien de ses parts de marché à l'exportation. De plus, au sein du conseil spécialisé " volailles " de l'OFIVAL, qui a été remis en place, il a été demandé aux partenaires de la filière de réfléchir à un plan concerté, afin que la filière française tire le meilleur parti des conditions nouvelles de marché que créent les conclusions des accords du GATT, d'une part, et la réforme de la politique agricole commune, d'autre part. Il est en effet important que ce secteur, qui est déjà au premier rang européen, participe pleinement à l'approvisionnement d'un marché mondial sur lequel on prévoit encore une hausse de la consommation.
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