Question de M. BESSON Jean (Drôme - SOC) publiée le 08/04/1994
Au nom d'un grand nombre d'élus drômois M. Jean Besson tient à solliciter l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du tourisme sur le tracé de l'autoroute Grenoble-Sisteron. Cette liaison autoroutière, inscrite au schéma directeur routier national de 1987, avait deux objectifs cumulatifs : le délestage de l'A 7 et le désenclavement de la partie sud du massif alpin. Le tracé à retenir pour l'A 51 doit garantir de manière intangible que le premier objectif pourrait être atteint. C'est une condition incontournable et toujours plus actuelle, compte tenu de l'évolution prévisible du trafic dans le couloir rhodanien. Toutes les études et simulations ont prouvé qu'un passage par Lus-la-Croix-Haute se rapproche le plus de cet objectif et ce, dans des conditions financières d'investissement et d'exploitation les plus favorables pour l'économie globale du projet. En effet, il s'avère évident que cet itinéraire, plus court de 20 kilomètres, et présentant un dénivelé cumulé nettement inférieur, assure un meilleur transfert de trafic depuis la vallée du Rhône de plus de 6 000 véhicules par jour par rapport au passage par Gap. Si l'on veut un délestage du trafic de la vallée du Rhône et stopper la prolifération des autoroutes avec notamment l'A 7 bis, cette solution par Lus-la-Croix-Haute reste la plus pragmatique sur le moyen long terme. S'agissant de l'objectif de désenclavement de la partie sud du massif alpin, il faut rappeler que tant l'ouest (Baronnies, Diois, Buech) que l'est du massif sont concernés. De plus, il faut mettre en exergue qu'un tracé par Lus dessert à l'identique Gap via Grenoble. Il ajoute, et cela est loin d'être négligeable, que même en prenant en compte les aménagements complémentaires sur la R.N. 85 (mise à deux fois deux voies de Sisteron à Gap dans le cas où le tracé par Lus serait retenu), le montant des travaux à réaliser serait inférieur. Enfin, l'itinéraire qui franchit le col de Lus-la-Croix-Haute rencontre, au dire des techniciens, des difficultés courantes pour la construction d'une autoroute. Il n'en va pas de même du tracé par Gap qui pose des problèmes techniques beaucoup plus complexes en traversant des zones géologiquement instables qui nécessiteraient la construction d'ouvrages de très grandes dimensions. Voilà les arguments techniques, financiers et d'aménagement du territoire qui plaident largement en faveur du tracé par Lus-la-Croix-Haute. C'est pourquoi, avec l'ensemble des élus de la Drôme, il lui semblerait nécessaire de reconsidérer ce dossier et il souhaite connaître la position actuelle de l'Etat en la matière.
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Réponse du ministère : Équipement publiée le 23/04/1994
Réponse apportée en séance publique le 22/04/1994
Le texte de cette réponse n'est pas disponible en format numérique.
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