Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 31/03/1994

M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre de la coopération sur les conséquences de la dévaluation du franc CFA pour les retraités de sociétés africaines ou d'administrations africaines qui vivent aujourd'hui en France. Leurs pensions ou rentes perçues trimestriellement se retrouvent brutalement réduites de moitié. Il en est de même pour les veuves de Français ayant travaillé en Afrique, qui ont vu leur pension de réversion diminuer. De nombreuses familles sont donc confrontées, depuis la dévaluation, à des difficultés financières. Il lui demande, en conséquence, de bien vouloir lui faire connaître les mesures qu'il envisage de prendre afin de remédier à cette situation.

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Erratum : JO du 19/05/1994 p.1241


Réponse du ministère : Coopération publiée le 05/05/1994

Réponse. - L'honorable parlementaire a bien voulu appeler l'attention du ministre de la coopération sur la situation d'un certain nombre de nos compatriotes (environ 3 000) qui, au terme d'une activité professionnelle dans les entreprises africaines de droit privé situées dans la zone franc, bénéficient d'une pension de retraite relevant d'un régime local. En effet, à la suite de la dévaluation du franc CFA décidée le 11 janvier 1994 par les gouvernements de ces pays, ces personnes dont la pension de retraite est payable en francs CFA voient leurs revenus fortement réduits. Les effets de cette mesure ont retenu toute mon attention et ont fait l'objet d'un examen extrêmement attentif. Je précise que ce dossier, pour lequel des solutions sont activement recherchées, est l'objet d'une étroite concertation avec le ministère des affaires étrangères (direction des Français à l'étranger), et le ministère des affaires sociales, en charge du dossier général des régimes français de retraite. La question, évoquée par l'honorable parlementaire et dont je crois devoir souligner l'extrême complexité, pose le problème délicat de la garantie de droits privés ne relevant pas de la législation française. Elle doit ainsi être appréhendée au regard des divers accords bilatéraux dont les dispositions peuvent être sensiblement différentes d'un Etat à l'autre. Ainsi, bien que n'ayant pas formellement compétence en la matière, le ministère de la coopération apporte tout son appui à la réflexion interministérielle conduite par le ministre des affaires étrangères, et maintient tous les contacts nécessaires avec les Etats africains et les caisses locales de retraites concernés. Une première mesure a été prise : faire bénéficier les personnes les plus démunies du fonds national de solidarité selon des procédures accélérées. Le département est par ailleurs en relation directe avec les associations d'expatriés concernés.

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Erratum : JO du 19/05/1994 p.1241

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