Question de Mme BIDARD-REYDET Danielle (Seine-Saint-Denis - C) publiée le 17/03/1994

Mme Danielle Bidard-Reydet attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les nouvelles fermetures de classes annoncées pour la rentrée 1994 sur le quartier des Courtillières à Pantin dans deux établissements primaires : l'une à l'école Jean-Jaurès, l'autre à l'école Marcel-Cachin. L'échec scolaire est important dans ce quartier. Il frappe principalement les enfants qui dans leurs familles connaissent de graves difficultés sociales, économiques et culturelles. 150 enfants, dans ce quartier sont actuellement en très grande difficulté scolaire. Les trois enseignants du réseau d'aide spécialisé ne peuvent plus faire face aux besoins de ces enfants et sont dans l'obligation de réduire le temps qu'ils consacrent à tous les autres enfants très fragilisés. Alors que la moyenne départementale de succès au brevet des collèges atteint 56 p. 100, elle a régressé de 42 p. 100 à 36 p. 100 au collège Jean-Jaurès à Pantin. Ces résultats très préoccupants ont amené le préfet et l'inspecteur d'académie à reconnaître le collège comme zone sensible. De nouvelles fermetures aggraveraient les échecs scolaires et accentueraient, à juste titre, le mécontentement de la population. Elles remettraient en cause les décharges des directeurs. Un effort exceptionnel doit être accompli dans ce domaine. C'est le souci quotidien des enseignants, des parents d'élèves et des élus locaux. Elle lui demande de tenir compte de la spécificité du quartier, des revendications des parents d'élèves, des enseignants et de l'ensemble des habitants pour empêcher ces fermetures. Elle lui demande de renforcer les moyens nécessaires pour un enseignement de qualité dans tous les établissements scolaires de ce quartier des Courtillières.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 28/04/1994

Réponse. - Le ministre de l'éducation nationale rappelle les dernières mesures dont a bénéficié le département de la Seine-Saint-Denis : quarante-trois postes nouveaux au titre de la rentrée de 1993, cinquante au titre de la rentrée de 1994. Grâce à ces dotations, la situation du département s'améliore régulièrement. En ce qui concerne le mouvement d'ouverture et de fermeture de classes, les mesures d'aménagement du réseau scolaire relèvent de la compétence des autorités académiques qui répartissent après consultation des organismes et des partenaires intéressés les moyens qui leur sont alloués, en fonction des priorités départementales, en application des mesures de déconcentration administrative. L'inspecteur d'académie reste très attentif à la situation des écoles du quartier des Courtillières, à Pantin.

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