Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 20/01/1994
M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale que la gravité de la situation économique, l'évolution de l'emploi, l'inquiétude de la jeunesse face à son avenir, les insuffisances de l'apprentissage et de la formation professionnelle en France, la rapidité avec laquelle resurgissent dans l'opinion publique les querelles idéologiques et les douloureux souvenirs politiques et historiques qui, depuis des siècles, entretiennent en France divisions stériles et handicaps faisant obstacle à l'union nationale pour que le pays puisse affronter avec succès les défis du temps, les menaces de l'histoire et la concurrence en provenance de l'étranger, commande au Gouvernement, dans l'intérêt national, de prévenir les appréhensions et le réveil non motivé des peurs idéologiques qui divisent la Nation, notamment sur les problèmes scolaires, la laïcité, le rôle éminent de l'école publique, la mise en oeuvre de la liberté d'enseignement prévue par la Constitution et confirmée par le Conseil Constitutionnel. Il lui demande quelle va être l'action de son Gouvernement pour conforter la paix scolaire par la renaissance des espoirs convergents de l'école publique et de l'école privée pour contribuer ensemble et dans le respect mutuel à l'éducation et à la formation des enfants vivant en France et qu'il faut préparer aux défis du troisième millénaire.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 28/04/1994
Réponse. - Le Gouvernement s'est engagé à mener une large concertation avec l'ensemble des partenaires et acteurs de l'école, lors de la table ronde qui s'est tenue le 27 janvier 1994 sous la présidence du Premier ministre. Le ministre de l'éducation nationale a reçu la plupart de ces partenaires, syndicats des personnels enseignants et fédérations des parents d'élèves, en audience. Il a également lancé le 4 mars 1994 à l'Unesco le débat sur l'avenir du système éducatif. Le Gouvernement s'est engagé à rendre la concertation le plus large possible afin que chaque personne intéressée puisse intervenir dans un débat qui doit aboutir à la définition d'un nouveau contrat pour l'école. Pour ce faire, le Gouvernement recherche avant tout la conviction et la discussion. En se fondant sur la très grande diversité des expériences de tous les partenaires, il veillera à ce que toutes les questions soient posées et que les réponses apportées soient lisibles pour tous les Français.
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