Question de M. DELEVOYE Jean-Paul (Pas-de-Calais - RPR) publiée le 13/01/1994
M. Jean-Paul Delevoye appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du tourisme sur les difficultés croissantes rencontrées par les usagers du métro. Il apparaît, en effet, que la suppression des poinçonneurs n'a pas, tant s'en faut, amélioré la qualité du service : diminution de la convivialité, accroissement de la délinquance et de la fraude. Dans cette perspective, il lui demande s'il ne lui semble pas opportun de réaliser, au moins à titre expérimental, sur une grande station telle la gare du Nord, une expérience de rétablissement des contrôles manuels. Il serait alors possible d'apprécier effectivement l'amélioration de la qualité du service par la convivialité et la diminution effective de la délinquance et de la fraude. De surcroît, il conviendrait alors de prendre en compte, par cette création d'emplois, la réduction des dépenses de l'Etat à l'égard de l'indemnisation du chômage. Il lui demande s'il ne lui semble pas opportun de réaliser une telle expérimentation, alors même que la RATP annonce maintenant, à grand renfort de publicité, la création d'emplois pour améliorer la sécurité et la convivialité et faciliter la circulation des usagers.
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Réponse du ministère : Équipement publiée le 14/04/1994
Réponse. - Le rétablissement de la fonction de poinçonneur à la RATP peut difficilement être envisagé, parce qu'elle ralentirait les flux de voyageurs. Le poinçonnage manuel des titres de transport demandant beaucoup plus de temps que la lecture automatique des coupons magnétiques, des files se créeraient comme celles qui, naguère, s'étiraient parfois jusqu'à la voie publique dans les stations les plus fréquentées. De plus, en raison de l'extension du réseau et de l'existence de très nombreux titres de transport, l'examen du billet par un agent demanderait beaucoup plus de temps qu'il y a vingt-cinq ans, lorsque n'existait qu'un éventail limité de titres. Ces arguments paraissent confirmés par la disparition quasi totale des emplois de poinçonneur sur tous les réseaux de métro du monde, y compris celui de Tokyo, où le remplacement des agents par des systèmes de péage est engagé. Dans ces conditions, la voie choisie pour lutter contre le chômage consiste dans le recrutement par la RATP de 700 personnes qui seront utilement affectées aux priorités que représentent la lutte contre la fraude, la sûreté des emprises et des rames ainsi que l'accueil et l'information des voyageurs.
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