Question de M. PAGÈS Robert (Seine-Maritime - C) publiée le 07/10/1993

M. Robert Pagès appelle l'attention de M. le ministre de l'industrie, des postes et télécommunications et du commerce extérieur sur l'inquiétude des salariés de la cimenterie Lafarge de Saint-Vigor-d'Ymonville représentée par l'intersyndicale C.G.T.-C.F.D.T. concernant le projet d'implantation étudié par le port autonome de Rouen d'importateurs de ciment étranger et qui sera examiné le 28 septembre prochain par le conseil d'administration. Des expériences connues, en particulier en Grande-Bretagne, montrent que l'importation de ciments étrangers à bas prix conduit à très court terme à la disparition de l'industrie de production dans le pays importateur. Une telle décision remettrait en cause l'activité de nombreux sites de production (Cormeilles-en-Parisis, Ranville, Gargenville) et celui de Saint-Vigor-d'Ymonville près du Havre qui emploie 250 personnes. Les conséquences se feraient sentir tant au niveau des cimenteries que des multiples entreprises intervenantes. A l'heure où le Gouvernement espère une relance notamment par la revitalisation de l'activité du bâtiment et des travaux publics, importants utilisateurs de ce ciment, il apparaîtrait anormal d'exposer ce secteur industriel. Il lui demande en conséquence quelles mesures il compte prendre pour lever le danger d'hypothéquer la production française dans ce domaine.

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Réponse du ministère : Industrie publiée le 02/12/1993

Réponse. - L'honorable parlementaire fait part de ses inquiétudes quant au projet d'implantation sur le port autonome de Rouen de sites d'importation de ciment. Le Gouvernement est particulièrement sensible à la défense de l'emploi et de l'industrie nationale, dans le respect des règlements communautaires en vigueur. Il a donc été demandé aux collaborateurs du ministre de l'industrie, des postes et télécommunications et du commerce extérieur, d'entamer avec l'ensemble des élus concernés une relation de travail suivie sur ce dossier de la plus haute importance. Il est évident, en particulier, que l'industrie cimentière nationale doit être défendue, non pas dans un souci de protectionnisme, mais avec la forte conviction que sans industrie, un pays comme le nôtre ne pourra rester lui-même. Cette conviction, qui est au coeur de l'action du Gouvernement, inspire et continuera d'inspirer les collaborateurs du ministre de l'industrie, des postes et télécommunications et du commerce extérieur, dans le traitement des difficultés que décrit l'honorable parlementaire, et auxquelles risquerait d'être exposée notre industrie cimentière.

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