Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 30/09/1993
M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre du budget sur la situation de l'horticulture française. Les professionnels horticoles demandent au Gouvernement de revoir sa position quant au taux de TVA, qui a été porté à 18,60 p. 100 en juillet 1991, alors que tous leurs partenaires européens peuvent rester jusqu'en 1997 aux taux réduit de 5 à 7 p. 100. Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître s'il envisage de procéder à un nouvel examen du dossier.
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Réponse du ministère : Budget publiée le 28/10/1993
Réponse. - Le droit communautaire interdit à la France d'appliquer le taux réduit de taxe sur la valeur ajoutée aux produits de l'horticulture. En effet, ces produits ne figurent pas dans la liste des biens et services qui peuvent être soumis au taux réduit de TVA, annexée à la directive no 92-77 du 19 octobre 1992. La directive prévoit, certes, la possibilité pour les Etats membres qui appliquent, à la date de la directive, le taux réduit de le maintenir à titre provisoire pendant une période de deux ans, mais les Etats membres qui appliquaient, à cette date, le taux normal (comme la France, le Royaume-Uni ou la Belgique) ne peuvent pas appliquer le taux réduit. Cette situation transitoire ne devrait cependant pas créer de distorsions de concurrence au détriment des entreprises françaises, ni nuire à leur compétitivité. En effet, les exportations sont exonérées de taxe sur la valeur ajoutée et taxées dans le pays où le bien est vendu. En outre, les règles de fonctionnement du marché unique en vigueur depuis le 1er janvier 1993 prévoient, pour la quasi-totalité des transactions, que la TVA supportée par les produits est celle de l'Etat membre dans lequel ils sont consommés. Cela étant, il ressort d'un rapport présenté au nom de la commission des affaires économiques et du Plan du Sénat par MM. Huchon et Legrand, sénateurs, que les difficultés du secteur tiennent principalement à d'autres facteurs que la TVA : effondrement du marché, inadéquation de l'offre à la demande, handicaps structurels de la filière, etc. Toutefois, pour tenir compte de la situation délicate de certaines entreprises de ce secteur, les comptables publics ont été invités à examiner avec bienveillance les demandes de délais de paiement sollicités par les entreprises qui connaissent de réelles difficultés.
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