Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - C) publiée le 09/09/1993
Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre de l'industrie, des postes et télécommunications et du commerce extérieur sur la situation de l'entreprise Biotrol à Villeron dans le Val-d'Oise. Cette entreprise ultra moderne a été construite, il y a deux ans, sur le site d'une ancienne sucrerie. Cette usine est exploitée par l'ex-groupe Biotrol ; elle est spécialisée dans les réactifs médicaux et le matériel médico-chirurgical. Elle envisage de cesser toute activité et de licencier 160 personnes au 1er janvier 1994. Or, cette usine abrite tout le logistique, une partie du stockage, de l'informatique et de la comptabilité. L'usine de Villeron est donc d'une importance capitale, et d'intérêt national, en ce qui concerne l'industrie pharmaceutique. Elle lui demande quelles mesures urgentes il envisage de prendre pour préserver l'activité de cette usine, éviter la fermeture et les 160 suppressions d'emploi.
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Réponse du ministère : Industrie publiée le 05/05/1994
Réponse. - Les groupes allemands B. Braun et Merck ont racheté, en octobre 1992, le groupe Biotrol respectivement pour ses activités matériel médical et diagnostic in vitro. Biotrol possédait alors, à Villeron (95), une unité commune à ces deux activités employant 120 personnes dans des services de gestion, stockage, expédition, contrôle pharmaceutique, et des ateliers de fabrication et conditionnement. Les deux activités étaient imbriquées et ne pouvaient être conservées en l'état. Comme Merck et Braun disposaient déjà d'installations équivalentes, plusieurs démarches ont été tentées pour essayer de trouver une solution permettant de maintenir les emplois et l'activité sur le site de Villeron. Ces démarches ayant échoué, un plan social a été mis en place en mai 1993, pour accompagner le regroupement, d'une part des services liés à l'activité " matériel médical ", c'est-à-dire vingt et un emplois avec ceux de B. Braun, sur le site de production de Saint-Jean-de-Luz (64) et d'autre part, des services liés à l'activité diagnostic in vitro, c'est-à-dire quatre-vingt-dix-neuf emplois avec ceux de Merck sur le site de Chennevières-lès-Louvres, à proximité de Villeron. Pour les emplois en cause, l'entreprise a mis en place une antenne afin de faciliter les insertions locales. Les unités de Saint-Jean-de-Luz et de Chennevières-lès-Louvres sont d'ailleurs devenues les pôles de compétence et de développement des groupes B. Braun et Merck pour leurs activités respectives en France.
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