Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 17/06/1993
M. Marcel Vidal étant donné la place de plus en plus importante prise par l'écologie dans le discours politique et dans les médias, attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la nécessité de bien former les enfants dès le plus jeune âge sur ces problèmes fondamentaux pour la qualité de la vie. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui faire savoir s'il existe des cours spécifiques (tant en primaire qu'en secondaire) et si les enseignants recoivent euxmêmes une formation adéquate.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 10/02/1994
Réponse. - La préservation et la gestion de l'environnement sont devenues un objectif essentiel des sociétés modernes. L'idée selon laquelle notre planète est un bien commun de l'humanité qu'il convient de respecter est désormais admise par tous. Il revient à l'école de fournir aux enfants, futurs citoyens, l'occasion de découvrir l'importance de l'environnement, en commençant par l'environnement proche puis en élargissant progressivement. La sensibilisation aux questions relatives à l'environnement est présente dans les orientations pour l'école maternelle définies par la circulaire du 30 janvier 1986 et dans les programmes et instructions pour l'école élémentaire fixés par arrêté du 15 mai 1985. L'étude de l'environnement prend appui sur plusieurs disciplines : géographie, histoire, sciences et technologie, éducation artistique, éducation physique et sportive notamment, en utilisant des notions acquises dans le cadre de celles-ci. En retour, elle permet de situer ces notions dans de nouvelles perspectives. L'étude de l'environnement débouche naturellement sur l'éducation civique au travers de l'idée de responsabilité. En outre, des activités telles que les classes de découverte ou certains projets d'action éducative contribuent à la connaissance d'autres milieux et développent chez l'enfant le sentiment que les paysages, les animaux et les plantes ne constituent pas un acquis immuable et peuvent se trouver menacés par l'action de l'homme. L'initiation à l'environnement ne saurait déboucher sur la négation de l'importance et de la valeur du progrès scientifique et technologique. Mais elle doit amener l'enfant à concevoir que tout progrès peut comporter une part de risque et qu'il est indispensable d'évaluer à l'avance les effets négatifs afin de prendre les mesures de protection nécessaires, ou bien de rechercher d'autres voies de progrès. Au collège également, l'écologie ne constitue pas une matière spécifique avec un horaire et un programme individualisé mais est partie intégrante des programmes qui y sont en vigueur, au travers des disciplines et du thème transversal " environnement et patrimoine ". A ce titre, dans le cadre du programme de sciences et techniques biologiques et géologiques, les élèves sont incités à approfondir quelques aspects de leur environnement et à découvrir les bases scientifiques et techniques de la gestion du milieu par l'homme. De même sont-ils invités, en géologie, à l'occasion des problèmes nés de l'utilisation de certains constituants du globe terrestre, à aborder la gestion des nappes phréatiques. Il est mis l'accent également sur le rôle de l'homme dans l'implantation et la protection des milieux naturels et aménagés. L'éducation artistique, dans l'ensemble de ces domaines telle la photographie et de manière générale, l'audiovisuel, l'architecture, l'urbanisme, contribue également à la réflexion des élèves sur les problèmes de l'environnement. En relation avec les autres disciplines, le thème transversal " environnement et patrimoine " traite du cycle biologique, de l'écosystème, des interactions entre l'homme et son milieu. Au-delà de la scolarité obligatoire, des connaissances approfondies sur les problèmes de l'environnement continuent à être dispensées à l'intérieur de certaines disciplines ou dans le cadre des formations professionnelles. Au lycée, la formation du citoyen aux problèmes écologiques est prise en compte au travers de différents programmes d'enseignement. Les élèves peuvent ainsi approfondir les bases scientifiques abordées lors des années scolaires précédentes. L'étude des grands systèmes physiques, biologiques et humains incite à mettre l'accent sur les interactions qui s'établissent entre les diverses composantes du milieu. L'étude géographique de différents pays et de l'espace mondial permet la prise de conscience des répercussions des choix faits en matière d'aménagement d'un territoire ou de littoraux. Les problèmes biologiques et géologiques posés au niveau de l'écosytème par le mécanisme du peuplement des milieux d'une part, par la production des ressources naturelles d'autre part, favorise une prise de conscience, chez les élèves, de l'utilisation des ressources, de la place et de l'influence de l'homme dans la nature. Les grands problèmes de l'environnement sont traités particulièrement au travers de l'enseignement de la géographie, de la biologie-géologie et de la chimie. L'action de l'homme sur la gestion des ressources naturelles, sur la protection des sols, pour tenter de résoudre ces problèmes apparaît nettement. Les ateliers " paysage " qui pourront être créés en collège et au lycée permettront de donner aux connaissances acquises au travers des différentes disciplines une dimension concrète. Un protocole d'accord signé entre les ministères concernés éducation nationale et environnement fournit un cadre général destiné à faciliter toutes les actions de formation à l'environnement dans le système éducatif en direction des élèves ainsi que des enseignants. Au terme de ce protocole, chaque élève devra bénéficier d'une des formations transversales à l'environnement au cours de sa scolarité obligatoire. S'agissant de formation initiale, quatre IUFM (Poitiers, Grenoble, Montpellier, Toulouse) sont engagés dans des actions visant à former des formateurs pour l'éducation à l'environnement. En ce qui concerne la formation continue des enseignants, il faut savoir que dans toutes les académies, les Missions académiques à la formation des personnels de l'éducation nationale (MAFPEN) proposent dans leur plan de formation des actions spécifiques portant sur l'écologie et l'environnement. Ces formations sont organisées tant au plan disciplinaire que transversal. Dans le premier cas, elles s'adressent aux enseignants de sciences naturelles, de physique ou de géographie. Mais le second cas est le plus fréquent, les formations en ce domaine étant le plus souvent ouvertes à l'ensemble des publics enseignants et administratifs. Les contenus de formation portent aussi bien sur l'action de l'homme sur le sol et l'on étudie alors le processus de dégradation littoral et l'on procède à l'analyse des facteurs écologiques et de leur influence sur la flore et la faune marines. Certaines formations traitent de la pollution de l'air et de l'eau ainsi que des techniques de mesure qui la mettent en évidence. La question du traitement des déchets, y compris d'origine nucléaire, et celle des eaux usées font également l'objet de formations spécifiques. Il faut ajouter à ces actions nombreuses dans certaines académies celles qui concernent plus spécifiquement les personnels d'encadrement et de direction des établissements. Il s'agit alors de formations à la prévention des risques majeurs d'origine in dustrielle ou naturelle. D'une manière générale, les MAFPEN proposent aux personnels des actions portant sur l'éducation à l'environnement. Il convient de noter que ces formations sont souvent ouvertes aux personnels des premier et second degrés. Ces stages sont d'une durée moyenne de trois jours. Enfin, dans le cadre des formations gérées au ; scientifiques abordées lors des années scolaires précédentes. L'étude des grands systèmes physiques, biologiques et humains incite à mettre l'accent sur les interactions qui s'établissent entre les diverses composantes du milieu. L'étude géographique de différents pays et de l'espace mondial permet la prise de conscience des répercussions des choix faits en matière d'aménagement d'un territoire ou de littoraux. Les problèmes biologiques et géologiques posés au niveau de l'écosytème par le mécanisme du peuplement des milieux d'une part, par la production des ressources naturelles d'autre part, favorise une prise de conscience, chez les élèves, de l'utilisation des ressources, de la place et de l'influence de l'homme dans la nature. Les grands problèmes de l'environnement sont traités particulièrement au travers de l'enseignement de la géographie, de la biologie-géologie et de la chimie. L'action de l'homme sur la gestion des ressources naturelles, sur la protection des sols, pour tenter de résoudre ces problèmes apparaît nettement. Les ateliers " paysage " qui pourront être créés en collège et au lycée permettront de donner aux connaissances acquises au travers des différentes disciplines une dimension concrète. Un protocole d'accord signé entre les ministères concernés éducation nationale et environnement fournit un cadre général destiné à faciliter toutes les actions de formation à l'environnement dans le système éducatif en direction des élèves ainsi que des enseignants. Au terme de ce protocole, chaque élève devra bénéficier d'une des formations transversales à l'environnement au cours de sa scolarité obligatoire. S'agissant de formation initiale, quatre IUFM (Poitiers, Grenoble, Montpellier, Toulouse) sont engagés dans des actions visant à former des formateurs pour l'éducation à l'environnement. En ce qui concerne la formation continue des enseignants, il faut savoir que dans toutes les académies, les Missions académiques à la formation des personnels de l'éducation nationale (MAFPEN) proposent dans leur plan de formation des actions spécifiques portant sur l'écologie et l'environnement. Ces formations sont organisées tant au plan disciplinaire que transversal. Dans le premier cas, elles s'adressent aux enseignants de sciences naturelles, de physique ou de géographie. Mais le second cas est le plus fréquent, les formations en ce domaine étant le plus souvent ouvertes à l'ensemble des publics enseignants et administratifs. Les contenus de formation portent aussi bien sur l'action de l'homme sur le sol et l'on étudie alors le processus de dégradation littoral et l'on procède à l'analyse des facteurs écologiques et de leur influence sur la flore et la faune marines. Certaines formations traitent de la pollution de l'air et de l'eau ainsi que des techniques de mesure qui la mettent en évidence. La question du traitement des déchets, y compris d'origine nucléaire, et celle des eaux usées font également l'objet de formations spécifiques. Il faut ajouter à ces actions nombreuses dans certaines académies celles qui concernent plus spécifiquement les personnels d'encadrement et de direction des établissements. Il s'agit alors de formations à la prévention des risques majeurs d'origine in dustrielle ou naturelle. D'une manière générale, les MAFPEN proposent aux personnels des actions portant sur l'éducation à l'environnement. Il convient de noter que ces formations sont souvent ouvertes aux personnels des premier et second degrés. Ces stages sont d'une durée moyenne de trois jours. Enfin, dans le cadre des formations gérées au plan national, il faut citer trois universités d'été en 1993 dans le domaine de l'énergie et de la protection de l'environnement. Ces actions de haut niveau et axées sur la recherche ont également pour objectif de conforter la compétence des formateurs académiques. L'importance que le ministère de l'éducation nationale accorde à cette question a été réaffirmée par le lancement d'une action d'éducation à l'environnement sous la forme et l'opération " 1 000 défis pour ma planète ", conduite dans le courant de l'année scolaire 1993-1994. Cette opération s'adresse notamment à l'ensemble des jeunes fréquentant les établissements scolaires publics et privés sous contrat et les jeunes fréquentant les établissements scolaires implantés hors de l'Hexagone et vise, au moyen de projets qu'ils auront élaborés avec leurs enseignants dans un cadre partenarial, à leur faire découvrir les enjeux humains, économiques et industriels d'une politique de l'environnement. Tous les domaines de l'environnement pourraient être pris en compte au terme de cette action : l'eau, l'air, le bruit, les déchets, les paysagers, la faune et la flore, les risques majeurs, les énergies renouvelables, l'écologie urbaine... Un groupe de travail interministériel (éducation nationale agriculture environnement jeunesse et sports) vient d'être constitué. Il devrait dans les prochains mois produire de nouveaux textes destinés à promouvoir l'éducation à l'environnement à tous les niveaux d'enseignement. ; plan national, il faut citer trois universités d'été en 1993 dans le domaine de l'énergie et de la protection de l'environnement. Ces actions de haut niveau et axées sur la recherche ont également pour objectif de conforter la compétence des formateurs académiques. L'importance que le ministère de l'éducation nationale accorde à cette question a été réaffirmée par le lancement d'une action d'éducation à l'environnement sous la forme et l'opération " 1 000 défis pour ma planète ", conduite dans le courant de l'année scolaire 1993-1994. Cette opération s'adresse notamment à l'ensemble des jeunes fréquentant les établissements scolaires publics et privés sous contrat et les jeunes fréquentant les établissements scolaires implantés hors de l'Hexagone et vise, au moyen de projets qu'ils auront élaborés avec leurs enseignants dans un cadre partenarial, à leur faire découvrir les enjeux humains, économiques et industriels d'une politique de l'environnement. Tous les domaines de l'environnement pourraient être pris en compte au terme de cette action : l'eau, l'air, le bruit, les déchets, les paysagers, la faune et la flore, les risques majeurs, les énergies renouvelables, l'écologie urbaine... Un groupe de travail interministériel (éducation nationale agriculture environnement jeunesse et sports) vient d'être constitué. Il devrait dans les prochains mois produire de nouveaux textes destinés à promouvoir l'éducation à l'environnement à tous les niveaux d'enseignement.
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