Question de M. CHAUMONT Jacques (Sarthe - RPR) publiée le 03/06/1993
M. Jacques Chaumont appelle l'attention de M. le ministre de la culture et de la francophonie sur le fait qu'il a eu la surprise de recevoir une invitation émanant de notre prestigieuse Ecole nationale d'administration et l'invitant à participer à un séminaire fort onéreux sur " l'écho-audit et le management vert ". Il lui demande quelles mesures il entend prendre, en tant que protecteur de la francophonie, pour promouvoir la langue française et la défense contre la direction d'une école qui souhaite quitter, de toute évidence, Strasbourg pour s'implanter à Eurodisneyland. Il lui demande enfin quelle est la traduction française du thème de ce séminaire, à première vue, pas très catholique.
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Réponse du ministère : Culture publiée le 29/07/1993
Réponse. - Le séminaire de l'Ecole nationale d'administration qui fait l'objet d'une question écrite a pour objet d'introduire dans la réflexion et le travail des invités des concepts nouveaux répondant à des nécessités nouvelles. C'est ainsi que le terme " audit " apparu au début de ce siècle, se voit accoler le préfixe " éco ", et que le terme " management " (arrêtés ministériels du 12 janvier 1973 et du 29 novembre 1973) est précisé par l'adjectif " vert ", pour marquer clairement qu'il est question d'environnement écologique. Que la langue française soit apte à traiter de questions nouvelles, et à exprimer des concepts nouveaux, en créant les mots nécessaires, cela ne fait pas de doute. Si les concepts en question, et les mots qui les désignent, ne sont que des tics de spécialistes, leur avenir le dira : ils ne dureront pas s'ils sont inutiles. La vigilance s'impose quant à la bonne formation des néologismes, mais il faut être conscient aussi que la création de mots fait partie du fonctionnement normal d'une langue moderne. Il n'y a pas eu en l'occurrence de dégradation évidente de la langue française.
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