Question de Mme FRAYSSE-CAZALIS Jacqueline (Hauts-de-Seine - C) publiée le 06/05/1993
Mme Jacqueline Fraysse-Cazalis attire l'attention de Mme le ministre d'Etat, ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville sur la situation des personnes atteintes par la maladie d'Alzheimer contractée aujourd'hui par 350 000 personnes en France, sur les conséquences supportées par leurs familles. En effet, les familles de ces malades qui sont en proie à ces douloureux problèmes doivent envisager le placement du malade dans des établissements médicalisés. Or, ces établissements doivent être spécialement équipés et pourvus en personnel suffisant et qualifié, pour accueillir des personnes souvent âgées et qui deviennent totalement dépendantes et désorientées. Le coût de la journée dans une maison de retraite médicalisée est d'environ 400 francs. La sécurité sociale ne prend aucun frais en charge, sauf les honoraires de kinésithérapeute pour le traitement de cette maladie. Le taux actuel des Hauts-de-Seine est de 33 places médicalisées pour 1 000 habitants de plus de soixante-quinze ans, alors que la base d'estimation des besoins, évaluée par l'observatoire régional de la santé, est de 55 places. C'est pourquoi elle lui demande de bien vouloir lui donner toutes les statistiques relatives à ce type d'accueil dans les établissements nationaux, dans ceux des Hauts-de-Seine, et de lui faire part avec précision des projets du Gouvernement dans ce domaine, à la fois en ce qui concerne les équipements qu'en matière de prise en charge par la collectivité nationale.
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Réponse du ministère : Affaires sociales publiée le 28/10/1993
Réponse. - L'enquête du ministère des affaires sociales, de la santé et de la ville concernant les établissements d'hébergement pour personnes âgées (EHPA 90) réalisée en 1990 a révélé que, parmi les 540 000 personnes âgées accueillies dans ces institutions, deux personnes sur cinq présentent une détérioration intellectuelle, c'est-à-dire ont un comportement partiellement ou totalement inadapté, associé à une désorientation dans le temps et l'espace. Parmi ces résidents, neuf sur dix sont dépendants de l'aide d'un tiers pour effectuer les actes essentiels de la vie courante : se laver, s'habiller, se déplacer. Près d'un quart présentent à la fois une détérioration intellectuelle, une dépendance physique et une incontinence nécessitant l'aide d'une tierce personne. Afin d'améliorer la prise en charge de ces résidents, le ministère a récemment élaboré une brochure concernant la détérioration intellectuelle et les établissements d'hébergement pour personnes âgées. Ce document propose un ensemble de recommandations permettant de guider les démarches locales vers une prise en charge de qualité des personnes âgées atteintes de détérioration intellectuelle en institution. Dans l'optique d'une utilisation optimale des ressources locales, l'accent a été mis prioritairement sur l'adaptation des établissements existants.
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