Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 29/10/1992
M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sur les récentes mutations de hautes personnalités au sein de l'ONU. A travers ces changements on constate une tendance à l'élimination de la France et de la francophonie. Il souhaiterait donc connaître les mesures prises par notre Gouvernement, à la fois pour le maintien du personnel français ou francophile et pour la défense de notre langue. Compte tenu du rôle joué par la France dans les missions de l'ONU et dans leur financement, cette nouvelle politique lui paraît surprenante.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 07/01/1993
Réponse. - Le ministre d'Etat remercie l'honorable parlementaire d'avoir attiré son attention sur la situation des fonctionnaires internationaux français et de la francophonie au secrétariat des Nations unies à New York. La France soutient les efforts accomplis par le nouveau secrétaire général, M. Boutros-Ghali, en vue de réformer l'organisation et de lui assurer un meilleur fonctionnement, tout en restant naturellement très vigilante sur la francophonie et sur ses intérêts propres. Le ministre d'Etat saisit cette occasion pour informer l'honorable parlementaire qu'il a écrit au secrétaire général des Nations unies pour lui rappeler les engagements qu'il a souscrits à plusieurs reprises à l'égard de la francophonie et son souci de faire traiter sur un pied d'égalité les principaux membres de l'organisation, notamment les membres permanents du Conseil de sécurité. Le ministre d'Etat partage entièrement le souci de l'honorable parlementaire pour la francophonie et la position de la France à l'ONU, qui doit être à la mesure de nos engagements et continuera d'intervenir sur ces sujets auprès du secrétaire général chaque fois que nécessaire. Tout en étant tenu à la discrétion en raison des mouvements de personnels en cours, le ministre l'Etat est déjà en mesure de porter à la connaissance de l'honorable parlementaire le fait que M. Milleron, ancien directeur général de l'INSEE, vient d'être recruté par le secrétaire général sur un poste de consultant à très haut niveau.
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