Question de M. LAURENT Bernard (Aube - UC) publiée le 01/10/1992

M. Bernard Laurent expose à M. le ministre de l'économie et des finances, que les remises accordées aux bureaux de tabac pour la vente des vignettes, timbres fiscaux, etc. ne permettent plus un bon fonctionnement de ce service public ni une rémunération normale des titulaires. Ces remises, en effet, n'ont pas été réévaluées depuis 1958 et se trouvent aujourd'hui inférieures à celles de la plupart des pays européens. Il lui demande, dans le cadre de la négociation engagée avec la confédération des débitants de tabac de France, s'il entend porter remède à cette situation.

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Réponse du ministère : Budget publiée le 03/12/1992

Réponse. - Désireux d'améliorer la situation matérielle des débitants de tabac et plus particulièrement de ceux qui, implantés en milieu rural, réalisent les chiffres d'affaires les moins élevés, le ministre du budget a annoncé le 1er octobre dernier, à l'occasion du Congrès national de cette profession, les mesures suivantes : 1° exonération totale du paiement de la redevance normale, à compter du 1er janvier 1993, pour tous les débitants dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur à 250 000 francs. Pour les autres, une réduction du taux de la redevance fixé à 3 p. 100 jusqu'à 250 000 francs, au lieu du taux actuel de 5 p. 100 jusqu'à 190 000 francs. Au-delà, le taux de 23 p. 100 est maintenu ; 2° suppression, à compter du 1er janvier 1993, de la redevance spéciale à laquelle étaient assujettis les débitants dont le comptoir de vente a été créé ou transféré depuis moins de six ans ; 3° augmentation du taux de la remise allouée pour la vente des vignettes automobiles qui est porté pour la campagne 1993-1994 de 1 à 1,5 p. 100 ; 4° un accord de principe a également été donné pour l'harmonisation et le relèvement de 5 p. 100 du taux de la remise sur les timbres fiscaux. Cette revalorisation substantielle de la rémunération des débitants de tabac, accompagnée de diverses mesures d'amélioration des conditions d'exercice de la profession, constitue, dans le contexte budgétaire actuel, un effort significatif des pouvoirs publics qui va dans le sens des préoccupations exprimées par les parlementaires.

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