Question de M. LARCHER Gérard (Yvelines - RPR) publiée le 24/09/1992

M. Gérard Larcher attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur et de la sécurité publique sur la situation d'insécurité qui règne sur la ligne A du RER et plus particulièrement en gare de Chatou. Agressions, vols, déprédations se multiplient de façon alarmante. Il lui demande quelles mesures il entend prendre en vue d'assurer la tranquillité et la sécurité des voyageurs, tant dans les gares ou leurs abords que dans les transports en commun.

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Réponse du ministère : Intérieur publiée le 18/02/1993

Réponse. - Le 2 septembre 1992, en gare de Chatou, à l'arrêt du RER, une jeune femme qui " faisait la manche " a blessé grièvement une personne qui refusait de lui donner de l'argent. L'auteur de l'agression, maîtrisé par les voyageurs, a été interpellé et écroué. Cet acte a suscité une forte émotion, mais il n'est cependant pas la conséquence d'une insécurité dans ce secteur. En effet, en 1992, indépendamment de cette agression, seuls deux vols avec violence - dont l'un a été élucidé -, deux vols à la tire et une tentative de vol de blouson ont eu lieu dans cette station RER. En revanche, des dégradations sont commises sous forme de " tags ", leurs auteurs y sévissant comme dans d'autres gares de la région parisienne. Afin de prévenir ces infractions, les patrouilles du commissariat du Vésinet, tant le jour que la nuit, se montrent très présentes à la gare du RER de Chatou et des opérations spécifiques de contrôle des derniers trains sont confiées à la brigade canine du commissariat : dix-neuf opérations de ce type ont été réalisées au cours du dernier trimestre 1992. Ce dispositif de surveillance et de contrôle est régulièrement renforcé dans le cadre d'opérations plus conséquentes organisées sur la circonscription. Chatou bénéficie donc des mesures de prévention prises sur l'ensemble du réseau du RER et du métropolitain, où la délinquance a marqué une baisse de 15 p. 100 au cours des deux dernières années. Le renforcement de la sécurité des usagers figure, d'ailleurs, parmi les objectifs du plan d'action pour la sécurité présenté par le ministre de l'intérieur et de la sécurité publique au conseil des ministres du 13 mai 1992. Depuis le début de l'année 1992, ce sont 220 policiers supplémentaires - dont cent le 4 janvier 1993 - qui ont été affectés à la préfecture de police pour les besoins du service de protection et de sécurité du métro (SPSM), dont la compétence devrait être étendue aux dernières stations du métropolitain ouvertes dans les trois départements de la petite couronne parisienne, aux lignes A et B du RER, ainsi qu'à la fraction des lignes RER de la SNCF située à l'intérieur de Paris. De même, cinquante agents sont venus renforcer, depuis le mois de juillet, la brigade de sécurité des chemins de fer créée le 30 octobre 1989 au sein du service central de la police de l'air et des frontières qui intervient sur le réseau SNCF et les lignes RER exploitées par la Régie autonome des transports parisiens hors les limites de Paris. Les effectifs des compagnies républicaines de sécurité mis à la disposition des préfets en mission de sécurisation participent également à ces opérations et à ces surveillances. Enfin, la SNCF va accélérer le processus d'installation de bornes d'appels dans les gares et les stations, tandis que pour sa part la RATP étudie, en liaison avec le ministère de l'intérieur et de la sécurité publique, la mise en oeuvre d'un dispositif technique d'alerte des policiers utilisant les transports en commun en cas d'incident ou d'agression.

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