Question de M. MOINARD Louis (Vendée - UC) publiée le 16/07/1992
M. Louis Moinard appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement et des transports sur les inquiétudes formulées par les maires de Vendée sur les dispositions relatives à la décentralisation des services de l'équipement. En effet, il est vivement souhaité que le service de proximité soit maintenu et que les effectifs soient suffisants. Aussi, lui demande-t-il de bien vouloir lui confirmer le maintien des moyens afin de répondre au mieux aux besoins des élus et de la population.
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Réponse du ministère : Équipement publiée le 17/12/1992
Réponse. - Pour répondre aux questions relatives au devenir des services de l'équipement, il convient de préciser que le projet de loi de " sortie de l'article 30 " de la loi du 2 mars 1982 ne met nullement en cause le service public. Au contraire, il met fin aux financements croisés entre l'Etat et le département prévus, à titre conservatoire, par la loi de décentralisation. Ces dispositions conduisaient en effet souvent à un blocage des moyens nécessaires au fonctionnement des services. En y mettant fin, la loi permettra aux services de l'équipement de fonctionner sur des bases claires et transparentes. Le principe de l'organisation de l'équipement en subdivisions territoriales n'est pas mis en cause par le projet. Ces services continueront à intervenir pour le compte des collectivités territoriales ; la loi reconnaît le principe même de l'activité des services de l'équipement pour le compte des communes. Le ministre de l'équipement a d'ailleurs fixé comme thème prioritaire d'inspection des services pour l'année 1992 la qualité des prestations assurées pour les communes. Dans le respect de ces principes, le projet de loi prévoit la possibilité d'une adaptation de l'organisation territoriale en vue d'identifier les parties de service qui interviennent pour le compte du département. En effet, si le président du conseil général considère que le service public pourrait être mieux rendu sur les routes départementales par une modification de l'organisation territoriale, il est légitime qu'il demande qu'une réflexion soit engagée. Dans ce cas, et dans ce cas seulement, le préfet aura à se saisir du problème et à réaliser une étude d'organisation en étroite concertation avec le conseil général. Cette étude devra ensuite être soumise pour avis, d'une part, aux communes et syndicats de communes concernés, d'autre part, au comité technique paritaire qui a compétence sur l'organisation du travail. Au vu de l'étude et de ces consultations, le conseil général sera invité à délibérer sur le dossier. Ce n'est qu'à l'issue de cette procédure que le préfet pourra procéder à une éventuelle réorganisation et signer avec le président du conseil général un avenant à la convention régissant les relations entre le département et l'Etat. Le projet de loi de " sortie de l'article 30 " doit donc permettre de traduire complètement la décentralisation dans les faits. Il ouvre des possibilités d'adaptation de l'organisation en fonction de l'évolution des besoins tout en prévoyant des modalités de concertation approfondie. Il offre des garanties supplémentaires sur la qualité du service public en milieu rural.
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