Question de M. POURCHET Jean (Doubs - UC) publiée le 04/06/1992

M. Jean Pourchet appelle l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale et de la culture, sur le projet de modification des programmes d'histoire et de géographie des collèges et des lycées proposé par le Conseil national des programmes. En effet, ces programmes ont été élaborés sans consultation aucune avec le corps enseignant, notamment l'association des professeurs d'histoire et géographie et le collectif des professeurs d'histoire et géographie. Il leur semble, à juste titre, impensable qu'une telle réforme puisse être mise en oeuvre à la rentrée 1993 sans avoir pris l'avis de ceux qui sont chargés de l'appliquer. Il lui demande en conséquence s'il envisage de redonner tout son rôle à cette institution si décriée pendant longtemps qu'est l'inspection générale qui, après avoir fait sa mutation, est davantage à l'écoute des enseignants. Il lui demande en outre s'il envisage d'associer les professeurs chargés d'appliquer ces nouveaux programmes à la réflexion initiale indispensable.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 03/12/1992

Réponse. - Les avant-projets de nouveaux programmes élaborés par le groupe technique disciplinaire d'histoire-géographie dans le courant des années 1991 et 1992 ont fait l'objet d'une large diffusion et ont donné lieu à un débat vigoureux compte tenu du caractère novateur des propositions avancées par le groupe (en particulier l'arrêt de l'étude proprement chronologique en fin de classe de seconde et l'introduction d'une histoire plus " thématique " en classes de première et terminale). Le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale et de la culture, constatant que ces propositions étaient loin de faire l'unanimité dans un domaine par nature plus sujet que d'autres à d'âpres controverses, a décidé de ne pas mettre en application de nouveaux programmes pour l'instant. Il va sans dire que cette décision ne remet aucunement en cause la qualité du travail fourni par le groupe technique concerné, qui a eu le mérite de lancer la discussion sur des problèmes fondamentaux de l'enseignement de cette discipline. Pour ce qui est des lycées, la place de l'histoire et géographie est pleinement reconnue dans le cadre de la rénovation pédagogique qui entrera en vigueur à la rentrée 1993 en classe de première et à la rentrée 1994 en classe terminale. Cette discipline est en effet clairement affichée comme faisant partie des matières dominantes de deux séries de la voie générale : la série L (littéraire) et la série ES (économique et sociale). En outre, pour ce qui est de la série L, les horaires ont été renforcés par rapport à ceux des actuelles séries A : quatre heures quarante-cinq en classe de première L contre quatre heures en A, et quatre heures trente en terminale L contre quatre heures en A. Par ailleurs, dans la série technologique STT (sciences et technologies tertiaires), l'horaire d'histoire-géographie a été augmenté d'une demi-heure en classe terminale par rapport à celui de l'actuelle série G, qui sur le plan des effectifs représente la série la plus importante de la voie technologique. Dans les autres séries scientifiques et technologiques, l'histoire-géographie conserve la place qui est la sienne actuellement, avec pour objectif de fournir aux élèves de ces séries un complément de culture générale indispensable pour comprendre les enjeux du monde actuel.

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