Question de Mme BIDARD-REYDET Danielle (Seine-Saint-Denis - C) publiée le 21/05/1992

Mme Danielle Bidard-Reydet attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale et de la culture, sur l'utilisation des salles du Grand Palais. Un nombre de plus en plus grand d'artistes éprouvent des difficultés à exposer et à se faire connaître du grand public dans notre capitale. En effet, la " marchandisation " de l'art, les prix prohibitifs pratiqués par les galeries privées parisiennes ne sont pas de nature à permettre aux artistes les moins connus d'exposer. Jusqu'à une date récente, certains des salons du Grand Palais permettaient aux artistes de promouvoir leurs oeuvres auprès du public parisien et international. Aujourd'hui, de multiples associations d'artistes se plaignent de voir ce droit remis en cause par des décisions prises sans aucune concertation. Ainsi, l'exposition des indépendants se déroule en novembre, au lieu de mars, précédemment, le salon du dessin, en janvier, au lieu de juin. La durée des expositions a été unilatéralement amputée, ainsi, le salon du dessin ne se tient plus que durant onze jours, au lieu de quatre semaines auparavant. Elle lui rappelle que l'originalité du Grand Palais résdait précisément dans son ouverture à l'ensemble des artistes, y compris les moins connus. Elle lui demande donc quelles mesures il entend prendre afin de rendre et d'étendre les possibilités d'exposition pour les artistes dans notre capitale.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 10/09/1992

Réponse. - L'accueil des salons d'artistes dans la nef du Grand Palais continue de faire l'objet de soins attentifs du ministère, soucieux de promouvoir la rencontre des créateurs avec leur public. Ainsi en 1992, sont programmés treize salons d'artistes, à but non lucratif, faisant partie de la Fédération des associations d'arts graphiques et plastiques. Aucune restriction n'est prévue pour 1993, qui verra au contraire le retour après trois ans d'absence, du Salon des artistes décorateurs. Il convient par ailleurs de souligner que la programmation de la nef du Grand Palais se fait en concertation avec la fédération précitée et les autres utilisateurs du lieu (FIAC, Salon du livre, etc.). Seule la densité des manifestations conduit à un calendrier très serré dans lequel il ne peut être accordé aux concessionnaires des durées d'exposition aussi importantes qu'ils le souhaiteraient. Il est important de rappeler que l'action du ministère de l'éducation nationale et de la culture en faveur des salons et manifestations d'artistes n'a cessé de se développer depuis plusieurs années. Le soutien accordé au Génie de la Bastille, à l'association du treizième art, au salon Art Jonction International, à la biennale d'art contemporain de Lyon et à bien d'autres opérations prouve, si besoin était, l'intérêt porté par les pouvoirs publics aux manifestations artistiques. Aussi, soucieux de bien cerner les conditions de gestion des salons d'artistes et leur avenir, le ministère de l'éducation nationale et de la culture a confié une étude d'ensemble sur la question, à une personnalité du monde culturel bien connu des artistes, M. Gérald Gassiot-Talabot. Ses conclusions devraient être connues d'ici à la fin de l'année 1992.

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