Question de M. LACOUR Pierre (Charente - UC) publiée le 26/03/1992
M. Pierre Lacour attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la forêt sur le fait que l'activité agricole joue un rôle déterminant dans l'économie du département de la Charente, avec une population active agricole de plus de 15 p. 100 de la population active totale (contre 7 p. 100 en moyenne en France), soit environ 42 000 personnes vivant de l'agriculture, sans compter tous les emplois induits. Cependant, les propositions de réforme de la politique agricole commune (P.A.C.) menacent directement plusieurs pans de cet édifice. En effet, dans l'état actuel des propositions, la culture du blé dur est condamnée à disparaître des assolements du département : l'aide à l'hectare (prime fixe) serait la même pour toutes les céréales et le prix d'intervention serait également du même montant que pour le blé tendre. Sur ces bases, et sans aide spécifique, la culture du blé dur ne sera pas rentable. C'est ainsi que 8 500 hectares seront consacrés à d'autres productions ou à la jachère, alors que depuis trois ans, le blé dure reste l'une des céréales à pailles permettant de dégager les meilleures marges brutes à l'hectare. Par ailleurs, le tournesol constitue, avec 50 000 hectares environ, une des cultures de base des assolements charentais. Dans la nouvelle P.A.C. aucune limite à la baisse de prix n'existe, ce qui veut dire que le revenu va être directement lié aux évolutions du prix mondial. Dans ces conditions, on comprend que les niveaux d'acompte ne pourront être fixés qu'avec beaucoup de prudence et sans doute à un niveau assez bas. Enfin, le département compte environ 25 000 hectares de maïs irrigué. Sans prise en compte particulière de l'irrigation, au niveau des aides fixées à l'hectare, la culture du maïs irrigué semble également condamnée à disparaître. La réforme de la P.A.C. apparaît ainsi comme grosse de catastrophes aux yeux des responsables agricoles charentais. Il lui demande donc quelles mesures il compte prendre pour assurer une parité blé dur, blé tendre convenable avec un coefficient de 1,3 ; pour prendre en compte les goûts spécifiques de l'irrigation (investissement et main-d'oeuvre) ; pour garantir un prix minimum aux graines de tournesol.
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La question est caduque
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