Question de M. RENAR Ivan (Nord - C) publiée le 19/03/1992

M. Ivan Renar attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, sur l'avenir de l'enseignement du latin et du grec au lycée. En effet, des propositions émises par le conseil national des programmes, applicables dès la rentrée 1992, remettent en cause l'existence de ces matières en instaurant une option unique au sein de laquelle plusieurs enseignements se feront concurrence. Ainsi, dans la série scientifique les élèves auraient à choisir entre une langue ancienne et une langue vivante. En conséquence, il lui demande de prendre toutes les mesures visant à maintenir l'enseignement des langues anciennes dans l'ensemble du second cycle.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 03/12/1992

Réponse. - Dans sa déclaration du 23 avril 1992 et sa conférence de presse du 29 juin 1992, le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale et de la culture a présenté les orientations et les décisions qu'il a prises dans le domaine de la rénovation pédagogique des lycées. Les mesures retenues, qui ont fait l'objet d'une large concertation avec les partenaires habituels du système éducatif, s'appliquent en classe de seconde à la rentrée 1992, en classe de première à la rentrée 1993 et en classe terminale à la rentrée 1994. Les séries conduisant au baccalauréat général et au baccalauréat technologique à partir de la classe de première sont organisées de manière plus large et plus cohérente (cf. arrêtés du 10 juillet 1992, Bulletin officiel de l'éducation nationale n° 32 du 6 août 1992). Pour ce qui est de la voie générale, elle comporte désormais trois séries : ES (économique et sociale), L (littéraire) et S (scientifique). En plus des enseignements obligatoires, les élèves pourront choisir, selon les séries, une ou plusieurs options. Dans les séries de la voie générale, les options offertes aux élèves sont de deux types : 1° les options du premier groupe permettent aux élèves de se donner un profil d'études particulier au sein de chaque série. Elles seront dotées d'un coefficient important à l'examen du baccalauréat ; 2° les options du second groupe permettent aux élèves d'élargir le champ de leur intérêt et de leur formation générale. S'agissant en particulier de la place de l'enseignement des langues anciennes, elle est pleinement reconnue dans le cadre de la rénovation pédagogique des lycées. En classe de seconde, les élèves ont la possibilité de choisir une ou deux langues anciennes en tant qu'option obligatoire. Des instructions ont par ailleurs été données aux recteurs par la note de service n° 92-164 du 25 mai 1992 afin de permettre aux élèves ayant déjà pratiqué avec profit une langue ancienne au collège et souhaitant la continuer au lycée de suivre cet enseignement à titre facultatif. En classes de première et terminale, les langues anciennes peuvent être notablement valorisées en série L (littéraire) par la possibilité de choisir le latin ou le grec en matière complémentaire de formation générale dans le cadre des enseignements obligatoires, et en option du premier groupe avec un horaire renforcé et un fort coefficient à l'examen, ce qui permet à un élève motivé par l'étude de ces langues d'acquérir un profil particulier dans ce domaine. En séries L (littéraire) ES (économique et sociale) et S (scientifique), les langues anciennes peuvent être choisies en tant qu'option du second groupe, permettant ainsi aux élèves d'acquérir une ouverture culturelle et des éléments essentiels pour la compréhension des fondements de notre civilisation.

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