Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 20/02/1992
M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sur la situation des fonctionnaires internationaux français. Il semblerait que lors des derniers concours d'accès à la fonction publique de la Communauté européenne, nos compatriotes ne représentaient que 15 p. 100 des candidats et seulement 13 p. 100 des reçus. Il souhaiterait savoir si le contenu des concours n'est pas trop éloigné de notre système d'enseignement qui ne s'intéresserait pas suffisamment aux possibilités de carrière européenne. Il demande si l'on pourrait faire une comparaison dans le temps du personnel français et de ses responsabilités au sein des grands organismes internationaux. Une réflexion sur notre présence et sur les possibilités de carrière dans la fonction publique internationale paraît indispensable dans l'intérêt de notre pays.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 30/07/1992
Réponse. - Le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, a l'honneur de faire savoir à l'honorable parlementaire que les autorités gouvernementales se préoccupent de l'accès des candidats français aux concours de la Communauté européenne et, au-delà, de la présence française au sein des institutions de Bruxelles. Il a été constaté en effet que, ces dernières années, le nombre des lauréats français à ces concours n'a cessé de baisser, ce qui met en cause, à terme, la représentation française dans les divers organes de la Communauté. Une réflexion interministérielle a été engagée pour identifier les causes de ce phénomène et les solutions à y apporter. L'absence de formation adaptée au style et au contenu des épreuves des concours, l'information insuffisante, l'intérêt souvent réduit pour les perspectives ouvertes par les carrières européennes ont été relevés. Des mesures devraient être bientôt prises pour améliorer la présence et la qualité de candidats français aux concours, associant l'administration, certaines universités et des instituts supérieurs. Il est à noter enfin que la Commission européenne, consciente de certains défauts inhérents à ses concours (listes de réserve, irrégularité des sessions...) devrait pour sa part y apporter diverses améliorations.
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