Question de M. du LUART Roland (Sarthe - U.R.E.I.) publiée le 06/02/1992
M. Roland du Luart appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur l'intégration des infirmières puéricultrices dans les cadres d'emplois de la filière sanitaire et sociale de la fonction publique territoriale. Telles qu'elles ont été proposées, les conditions d'intégration des infirmières puéricultrices se révèlent pénalisantes pour le déroulement de carrière de ces personnels titulaires d'une formation Bac + 4. En effet, ces fonctionnaires seraient intégrés à un indice inférieur à celui d'autres travailleurs sociaux recrutés à Bac + 2 ou Bac + 3. L'organisation de la filière sanitaire et sociale serait alors incohérente puisqu'elle ne tiendrait aucun compte de la formation initiale respectives des diverses catégories de personnels intégrés. Aussi, il lui est demandé de bien vouloir préciser les correctifs et les ajustements qu'il envisage d'apporter à la construction de la filière sanitaire et sociale afin que celle-ci respecte la hiérarchie indiciaire qui résulte nécessairement des différents niveaux de formation des personnels territoriaux concernés.
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Réponse du ministère : Intérieur publiée le 16/07/1992
Réponse. - L'examen de la situation des personnels de la filière médico-sociale s'est effectué en concertation avec tous les représentants concernés. Les projets de décrets reprennent les dispositions contenues dans le protocole d'accord conclu le 9 février 1990 entre le Gouvernement et les principales organisations syndicales sur la rénovation de la grille des classifications et des rémunérations des trois fonctions publiques. En catégorie B, les infirmières, les puéricultrices et les personnels de rééducation accèdent au classement indiciaire intermédiaire (IB 322-638), selon le même échéancier que leurs collègues de la fonction publique hospitalière, tout en étant dès maintenant alignés sur la grille indiciaire de ceux-ci. La montée en charge de ce reclassement, étalée sur cinq années (1992-1996), accompagnera le déroulement de carrière de ces agents. Les puéricultrices, les personnels médico-techniques et de rééducation bénéficient en outre d'une bonification indiciaire. En catégorie A, les puéricultrices-coordinatrices des crèches exerçant des fonctions de responsables de circonscription d'action sanitaire et sociale et de conseiller technique bénéficient d'une bonification indiciaire respectivement de 35 et de 50 points, soit un gain pouvant atteindre 1 000 francs par mois. Le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale s'est prononcé favorablement sur la filière sanitaire et sociale au cours de sa session du 27 février 1992. Sur les trente-neuf textes représentant les vingt-deux métiers relatifs à cette filière, seuls les textes concernant cinq métiers n'ont pas été approuvés. Cette filière est actuellement en cours d'examen au Conseil d'Etat. Lors de la même séance, le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale a émis également un avis favorable sur le régime indemnitaire de la filière médico-sociale. Les puéricultrices, dont le régime indemnitaire se limite pour l'instant à des indemnités horaires pour travaux supplémentaires, devraient ainsi bénéficier d'une substantielle revalorisation, par le cumul d'une prise de rendement et d'une indemnité de sujétion spécifique, représentant en moyenne 15,5 p. 100 du traitement. Il devrait être possible, en outre, d'attribuer aux puéricultrices exerçant les fonctions de directrice de crèche une prime forfaitaire d'encadrement de l'ordre de 400 francs par mois. Il est rappelé, enfin, que les puéricultrices et les directrices de crèche sont d'ores et déjà bénéficiaires de la nouvelle bonification indiciaire.
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