Question de M. VIZET Robert (Essonne - C) publiée le 06/02/1992
M. Robert Vizet attire l'attention de M. le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur sur la situation de la Snecma et, notamment, sur celle dont témoigne le site de Corbeil-Essonnes, après les suppressions d'emplois enregistées (mille postes en sept ans), et celles prévues pour 1992. Retenant l'augmentation, colossale, de l'appel à la sous-traitance, qui nie, et les compétences des personnels Snecma autant que les potentialités de l'entreprise, il souhaite connaître les intentions qu'il réserve, pour assurer l'exécution de l'essentiel des études, conception, production et assemblage, par le personnel Snecma, conformément à l'intérêt du secteur industriel concerné et, par voie de conséquence, l'intérêt national, comme celui des ouvriers, techniciens et cadres Snecma. Convaincu que l'avenir d'une grande nation ne passe pas par la dévitalisation de ses capacités productives et le sacrifice des compétences et du savoir-faire, il lui demande les dispositions qu'il envisage de retenir pour se déterminer contre le nouveau plan de licenciements économiques avancé par la direction.
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Transmise au ministère : Défense
Réponse du ministère : Défense publiée le 09/04/1992
Réponse. -Le contexte actuel de compétition sévère à l'exportation tant civile que militaire et de réajustement des commandes de l'armée de l'air française rend difficile la situation des constructeurs de moteurs d'avions qui se trouvent confrontés à une baisse sensible de leur activité. Dans cette perspective, il appartient aux sociétés concernées de préparer leur avenir en adaptant leur structure à la nouvelle situation. La Snecma a déjà pris des mesures d'ajustement de ses effectifs et de rationalisation industrielle. Des mesures complémentaires sont malheureusement encore nécessaires. Les sous-traitances de la Snecma font partie de la stratégie normale de tout industriel pour assurer un plan de charge harmonieux à ses propres capacités de production ou pour faire réaliser des tâches sortant de son domaine de compétences. A ce titre, il est à souligner que la Snecma non seulement n'a pas augmenté ses sous-traitances, mais au contraire les a réduites de façon notable, depuis 1990, pour faire face à la diminution de son activité.
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