Question de M. FOSSET André (Hauts-de-Seine - UC) publiée le 23/01/1992
M. André Fosset demande à M. le ministre de la culture et de la communication de lui préciser la suite qu'il envisage de réserver au rapport présenté par la section du cadre de vie du conseil économique et social, après la demande formulée par le Gouvernement le 9 novembre 1988, s'étonnant que les chaînes privées de télévision n'aient aucune obligation de programmation (hormis M6 qui doit consacrer deux heures par jour à la musique pour les jeunes), à l'égard de l'éveil des jeunes à l'art.
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Réponse du ministère : Culture publiée le 12/03/1992
Réponse. - Suite à la demande formulée par le Gouvernement le 9 novembre 1988, le Conseil économique et social a fait paraître son rapport sur " l'éveil artistique des jeunes en France et en Europe " au Journal officiel du samedi 11 janvier 1992. Le ministre de la culture et de la communication a pris connaissance avec attention et note que l'auteur du rapport fait figurer la télévision parmi les facteurs d'influence de l'environnement sur l'enfant dans le domaine artistique, après la famille, le milieu social et les enseignants. Il convient, dans un premier temps de rappeler que les chaînes privées sont déjà astreintes au respect d'un certain nombre d'obligation de diffusion et de programmation figurant dans leur cahier des charges mais il est vrai qu'il n'existe aucune obligation spécifique portant sur l'éveil des jeunes à l'art. Toutefois, et a contrario, aucune disposition n'empêche les responsables de programmation des services " jeunesse " de faire un effort en ce sens. Le rapporteur du conseil économique et social souligne lui-même que " le public jeune n'est pas une priorité pour les directions de chaînes ; les émissions qui lui sont destinées sont difficiles à traiter et les budgets alloués réduits. La tendance actuelle est la recherche d'émissons susceptibles de rassembler l'ensemble de la famille ". Pallier cette absence nécessiterait de la part des auteurs-réalisateurs et responsables de programmation des secteurs " jeunesse " une conscience plus aiguë du rôle qu'ils ont à tenir dans l'éducation télévisuelle et artistique de leur jeune public. En dernier lieu, et sur ce point précis du rapport, le ministre de la culture et de la communication ne peut que conclure avec l'auteur du rapport que les " critiques sont virulentes lorsque l'on ouvre le débat sur l'offre audiovisuelle en direction des enfants ; mais il faut pourtant savoir qu'il existe un nombre important d'émissions pour les jeunes et admettre que leurs choix vont vers certaines émissions. C'est peut-être aux adultes qui le déplorent d'en découvrir les raisons et d'y remédier. Si toutes les chaînes déclarent vouloir diffuser des programmes de haut niveau aux heures de la plus grande écoute des enfants, l'obsession de l'audimat mène en fait à la situation inverse.
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