Question de Mme BIDARD-REYDET Danielle (Seine-Saint-Denis - C) publiée le 19/12/1991
Mme Danielle Bidard-Reydet attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, ur la scolarisation en maternelle dans le département de la Seine-Saint-Denis. Toutes les statistiques de l'éducation nationale prouvent combien les quatre années de maternelle influent de façon bénéfique sur l'avenir scolaire de tous et en particulier pour les enfants de milieux sociaux défavorisés. A l'heure où de nombreuses recherches mettent l'accent sur le caractère primordial des apprentissages premiers dès le plus jeune âge, nous faisons le triste constat que faute de moyens suffisants investis par l'Education nationale la scolarisation des deux à trois ans régresse en Seine-Saint-Denis pour l'année 1991/1992, alors que le taux de scolarisation était déjà l'un des plus bas en France. Si nous reprenons l'analyse du recteur de Créteil que l'on peut résumer par, et je cite : " Il faut une politique plus inégalitaire " (interview au Monde de l'éducation). En résumé apporter plus de moyens dans les secteurs défavorisés. Il est inconcevable que l'éducation nationale n'assume pas ses propres responsabilités par un investissement à la hauteur des besoins. En Seine-Saint-Denis, où les familles sont particulièrement touchées par les régressions sociales, la scolarisation en maternelle des deux à trois ans est une exigence que doit assumer l'éducation nationale en augmentant les ouvertures de classes et en améliorant les conditions d'accueil des deux à trois ans, en particulier par une réduction du nombre d'enfants par classe. Elle lui demande quelles mesures concrètes il entend prendre dans le département de la Seine-Saint-Denis pour développer l'accueil en maternelle des enfants dès l'âge de deux ou trois ans.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 05/03/1992
Réponse. - Le département de la Seine-Saint-Denis a bénéficié, pour l'année scolaire 1991-1992, de l'attribution de 46 postes d'enseignants du premier degré, dont 17 au titre des zones d'éducation prioritaires. La situation du département s'est améliorée de façon sensible : avec un taux d'encadrement global de 4,84 (soit 4,84 postes pour 100 élèves) contre 4,81 l'année dernière, la Seine-Saint-Denis se trouve maintenant placée au 3e rang dans le groupe des départements urbains. En ce qui concerne plus particulièrement la scolarisation en maternelle, 30 classes nouvelles ont été ouvertes cette année. Même s'il est vrai qu'on note une certaine régression de la scolarisation à deux ans en dépit des ouvertures nouvelles, il faut préciser que la scolarisation des enfants de trois ans est totale dans ce département. Enfin, la scolarisation des très jeunes enfants, qui prend tout son sens dans les zones sensibles, ne doit pas se faire au détriment d'autres priorités, en particulier la formation et le remplacement de maîtres absents. Pour 1992 le département de la Seine-Saint-Denis bénéficiera d'une dotation de 10 postes qui, dans un contexte de hausse démographique très limitée (149 élèves de plus) permettra d'améliorer encore le taux d'encadrement global.
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