Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 19/12/1991
M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur l'existence menacée du plus ancien facteur d'orgues de Lorraine, de France et du monde, implanté dans les Vosges, à Rambervillers, depuis 1841, fleuron du patrimoine qui emploie vingt-deux salariés, dont certains très qualifiés. En effet, cette entreprise est confrontée à des problèmes de gestion, et fait l'objet d'un redressement judiciaire de la part du tribunal de commerce d'Epinal, qui lui accorde un sursis. Or, ces difficultés proviennent du fait qu'il s'agit de chantiers en majeure partie redevables aux ordres du ministère de la culture, l'Etat et les collectivités locales représentant effectivement 80 p. 100 des revenus de l'entreprise, et de remboursements qui sont effectués beaucoup trop tard, alors que 80 p. 100 de ses dettes correspondent aux versements sociaux et de T.V.A. Il lui demande de se pencher de toute urgence sur la situation préoccupante de cette Manufacture des grandes orgues de Rambervillers, afin de lui permettre de poursuivre cette activité qui n'a d'égale nulle part ailleurs.
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Réponse du ministère : Culture publiée le 05/03/1992
Réponse. - La manufacture de grandes orgues Dargassies-Gonzalez, implantée à Rambervillers est actuellement en difficulté. Les actuels gestionnaires de l'entreprise attribuent ses difficultés aux services de l'Etat et des collectivités locales qui assurent, en effet, une part importante des commandes des quatre-vingt-dix entreprises françaises de facture d'orgues. Actuellement, la direction du patrimoine et ses services déconcentrés en région, maîtres d'ouvrage pour les orgues protégés au titre des monuments historiques, n'ont pas de chantiers en cours confiés à la manufacture Dargassies-Gonzalez. Les derniers marchés dévolus à cette entreprise sont aujourd'hui soldés. Il en est de même à la direction de la musique et de la danse. Il n'y a donc pas de remboursements en cours auxquels seraient imputables les difficultés actuelles. M. Dargassies, président-directeur général de la manufacture de grandes orgues Dargassies-Gonzalez a répondu depuis trois ans à l'appel de candidatures annuel lancé par l'Etat. Il a soumissionné sur plusieurs opérations mais n'a pas été retenu en raison du caractère spécifique de certains chantiers. Il faut rappeler au demeurant que la concurrence au sein de la profession est sévère et justifie une gestion saine et un savoir-faire affiné de la part des facteurs. Je ne peux qu'espérer que, dans des temps prochains, la manufacture de grandes orgues Dargassies-Gonzalez se trouvera à nouveau en situation de remporter des appels d'offres de l'Etat, des collectivités locales. Elle peut également dans l'immédiat proposer ses prestations de services au titre des contrats d'entretien.
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