Question de M. LACOUR Pierre (Charente - UC) publiée le 05/12/1991

M. Pierre Lacour attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de l'espace sur les très vives préoccupations exprimées par un certain nombre d'élus charentais et de la Haute-Vienne à l'égard des projets d'aménagement de R.N. 141 et de la R.N. 150. Ces projets semblent ne pas répondre aux besoins urgents de désenclavement de la Charente et de la Haute-Vienne et, surtout, semblent repousser à un délai singulièrement long, à savoir plus de quinze ans, l'aménagement de l'ensemble de ces deux routes nationales, tout en écartant la mise en place de deux fois deux voies sur une partie importante de ces réseaux. Il lui demande de bien vouloir lui préciser les initiatives que le Gouvernement envisage de prendre, visant à revoir ces projets dans un sens plus favorable au développement de ces régions particulièrement dignes d'intérêt et, surtout, la mise en place d'un réseau de deux fois deux voies sur ces deux routes nationales dans lesdélais les plus brefs.

- page 2674


Réponse du ministère : Équipement publiée le 21/05/1992

Réponse. - L'inscription au schéma directeur routier national de la R.N. 141 (Limoges-Saintes) au titre de grande liaison d'aménagement du territoire, et de son prolongement, la R.N. 150 (Saintes - Royan) en tant que route nationale, met en évidence le rôle structurant de cet axe qui relie la façade atlantique au nord du Massif central. Cet itinéraire, partie intégrante de l'axe Centre-Europe-Atlantique, fait l'objet d'efforts importants. C'est ainsi que pour la période 1989-1993, 266,52 MF d'investissements ont été prévus sur la R.N. 141 en Poitou-Charentes et 94 MF dans la région Limousin. En outre, 138,22 MF ont été programmés pour la R.N. 150 en Poitou-Charentes. Afin de poursuivre l'effort ainsi entrepris, une étude d'avant-projet sommaire d'itinéraire (A.P.S.I.) a été lancée sur la liaison Limoges-Saintes-Royan. Dans une première étape, après un diagnostic de l'axe, cette étude a conduit à une concertation au niveau régional réalisée en septembre 1991 et portant sur le parti d'aménagement de cette liaison à l'horizon de quinze ans. Il est apparu qu'il fallait viser la mise à deux fois deux voies à terme de la totalité de cet itinéraire. Toutefois, compte tenu du coût de cet aménagement (3 milliards de francs pour les 165 kilomètres) et des disponibilités prévisibles dans le cadre des financements habituels (contrats de plan), il est apparu également que cet objectif pouvait difficilement être atteint à l'horizon de quinze ans. Certaines sections ne pourraient donc pas être mises à deux fois deux voies en totalité pour cette échéance, mais seraient dans un premier temps réalisées à deux voies avec cependant des créneaux de dépassement à deux fois deux voies. Les sections concernées ont été déterminées en fonction des trafics prévisibles à terme, des contraintes de sécurité issues du diagnostic de l'itinéraire existant et des aspects socio-économiques liés au développement régional. Leur délimitation précise sera toutefois examinée en concertation avec les responsables locaux, en fonction de l'évolution des différents critères pris en compte. A la suite de la concertation qui a été menée et dont la synthèse devrait être disponible prochainement, une décision ministérielle va être prise sur le parti à retenir. La deuxième phase de l'étude pourra alors être engagée. Elle aura pour objectif de définir en termes de priorités et de coûts l'ensemble des aménagements nécessaires à la réalisation du parti retenu. Elle donnera lieu à une concertation au niveau local au cours de l'été 1992. Ceci permettra de déterminer les opérations prioritaires à inscrire dans les contrats couvrant le XIe Plan.

- page 1178

Page mise à jour le