Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 05/12/1991
M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre des affaires sociales et de l'intégration sur la menace de suppression des 73 écoles d'infirmiers psychiatriques, en même temps que leur diplôme spécialisé. On croit rêver devant cette proposition qui émanerait du ministère et constituerait " un accroissement de la capacité d'accueil des structures les mieux adaptées pour l'application du nouveau programme... ". Les auteurs de cette proposition ont-ils " mis les pieds " dans un centre hospitalier spécialisé pour voir ce qui s'y passe, la spécialisation de la médecine et des services, une formation sur le tas des infirmières et infirmiers qui ont choisi cette voie, et la complexité des problèmes que l'on ne rencontre pas dans le secteur hospitalier généralisé. Cette suppression constituerait une mesure tournant le dos aux réalités et au devenir de la médecine psychiatrique. La suppression de ces écoles ne saurait être envisagée, et, surtout, une large concertation entre les responsables des établissements concernés, le personnel médical spécialisé et les organisations syndicales concernées s'impose avant toute décision relative à ces écoles d'infirmiers(ères) psychiatriques. Il serait heureux d'avoir tout apaisement à ce sujet.
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Réponse du ministère : Santé publiée le 09/04/1992
Réponse. -Il a été demandé aux directions régionales des affaires sanitaires et sociales, dans le cadre de la mise en place du nouveau programme préparatoire au diplôme unique d'infirmier, là où existaient auparavant une formation et un diplôme particulier aussi bien en ce qui concerne les soins généraux que la psychiatrie, de mener une réflexion approfondie sur l'appareil de formation existant. Cette réflexion n'a nullement pour objectif la suppression de structures de formation, mais pourra déboucher sur des rapprochements fonctionnels entre structures en vue d'optimiser l'enseignement dispensé aux futurs professionnels. En tout état de cause, la fermeture de structures de formation apparaît peu opportune alors qu'une augmentation substantielle des quotas d'entrée en première année en 1992 vient d'être décidée, portant le quota national à 18 600 élèves contre 15 141 en 1991. Bien entendu, toute mesure de restructuration de l'appareil de formation fera l'objet auniveau local de concertations préalables avec l'ensemble des parties intéressées.
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