Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 05/12/1991

M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, sur les mesures annoncées dans le cadre de la " rénovation pédagogique du lycée " qui entreront en vigueur dès la rentrée de 1992 dans les classes de seconde pour être ensuite étendues aux classes de première (1993), puis de terminale (1994) et enfin au Bac (session 1995). Les mesures prévues ne maintiennent qu'une seule option facultative en première et en terminale et dans les documents diffusés, les langues régionales ne sont jamais mentionnées, contrairement aux textes officiels précédents qui fixaient jusqu'à présent les programmes des lycées et les matières du baccalauréat. Actuellement, le breton, comme les autres langues régionales, n'est présent dans les lycées que comme seconde option facultative, cet enseignement se voyant sanctionné au Bac par une épreuve facultative. La suppression de la seconde option facultative en première et en terminale entraînera la disparition du breton dans les enseignements du lycée, son étude se trouvant, avec le système de l'option unique, dans l'impossibilité de faire face à la concurrence directe d'options jugées " plus utiles ". Dans de nombreuses séries, le breton ne pourra même plus être choisi. Cette quasi-élimination du breton ne manquera pas d'avoir de fâcheuses répercussions et va à l'encontre du souhait émis par de nombreux élus bretons en faveur de l'application d'un statut moderne des langues et cultures régionales. Il lui demande, en conséquence, de bien vouloir lui faire connaître les mesures qu'il envisage de prendre à ce sujet.

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La question est caduque

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