Question de Mme MISSOFFE Hélène (Val-d'Oise - RPR) publiée le 21/11/1991

Mme Hélène Missoffe fait part à M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de son étonnement et de son inquiétude devant certaines directives relatives à l'évaluation à laquelle sont soumis les futurs professeurs d'école et professeurs certifiés dans les instituts universitaires de formation des maîtres. Est-il exact que les directives demandent que ne soient données des appréciations défavorables que " dans des cas qui déboucheraient sur des situations catastrophiques, voire irréversibles pour les élèves " ? Est-il également exact que les formateurs des I.U.F.M. ne doivent réserver une évaluation négative que lorsque le mémoire professionnel soutenu par le candidat s'apparente à une " confusion ", voire une " malhonnêteté intellectuelle " ? Faut-il, pour assurer le recrutement des enseignants, brader ainsi leur sélection, au mépris des élèves dont ils devront, pendant plusieurs décennies, assurer la formation ?

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 16/04/1992

Réponse. - Les directives relatives à l'évaluation de la formation dans les instituts universitaires de formation des maîtres (I.U.F.M.) distinguent les procédures propres à la première année de formation de celles de la seconde année. Il convient, en effet, de préciser que ce sont les concours du professorat des écoles, d'une part, et les C.A.P.E.S., C.A.P.E.T. et C.A.P.L.P.2 pour le second degré qui sanctionnent la fin de la première année. L'épreuve professionnelle mise en place à l'occasion de la session 1992 dans les concours est de nature à permettre une première appréciation des aptitudes pédagogiques du candidat. Cette appréciation relève des seuls jurys des concours qui sont, en la matière, souverains. Les candidats qui subissent avec succès ces épreuves deviennent professeurs stagiaires et poursuivent leur formation pendant une nouvelle année. La circulaire n° 91-202 du 2 juillet 1991 prévoit que l'évaluation de la formation des professeurs stagiaires en deuxième année d'I.U.F.M. prend en compte trois dimensions essentielles de la formation : le stage en responsabilité, le travail personnel d'analyse et d'approfondissement sur un thème lié à la pratique professionnelle (mémoire professionnel) et enfin les enseignements reçus. Il revient aux directeurs d'I.U.F.M. de communiquer aux recteurs les éléments d'appréciation pour la validation de la deuxième année de formation délivrée par l'établissement. Les jurys académiques réunis par les recteurs peuvent alors, s'ils l'estiment nécessaire, vérifier les capacités du professeur stagiaire notamment par une visite de classe suivie d'un entretien. Ces jurys sont seuls habilités à proposer au ministre, ou au recteur pour le premier degré, la titularisation, la reconduction du stage ou le refus définitif du candidat. Cette double procédure permet donc de renforcer le dispositif de validation des formations et faire en sorte que seuls les professeurs stagiaires ayant satisfaità toutes les conditions puissent être titularisés comme professeur.

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