Question de Mme FRAYSSE-CAZALIS Jacqueline (Hauts-de-Seine - C) publiée le 14/11/1991
Mme Jacqueline Fraysse-Cazalis attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de l'espace sur les légitimes revendications exprimées par le mouvement des architectes des Bâtiments de France. Ces derniers ne sont plus que 167 en poste dans les services départementaux de l'architecture, arrondissements ou circonscriptions du territoire français. 92 d'entre eux ont atteint l'échelon terminal de leur carrière. Par ailleurs, 24 postes de chef de S.D.A. ou d'adjoint sont vacants. Recrutés après sept années d'études d'architecture et deux années de spécialisation au Centre d'études supérieures d'histoire et de conservation des monuments anciens, les architectes des Bâtiments de France perçoivent un traitement mensuel net qui s'échelonne de 7 500 francs en début de carrière à 15 000 francs en fin de carrière. Outre l'insuffisance de leurs rémunérations, ils déplorent la faiblesse des moyens matériels et humains octroyés à leurs services. Par conséquent, elle lui demande de prendre des dispositions afin de réévaluer leurs salaires au niveau qu'exige la reconnaissance de leurs qualification et responsabilités et de doter les services départementaux de l'architecture des moyens nécessaires aux missions de service public qu'ils ont à assurer.
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Réponse du ministère : Équipement publiée le 31/03/1992
Réponse. - Pour répondre aux préoccupations des personnels des services départementaux de l'architecture, le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de l'espace, a proposé une série de mesures. La plus importante de ces mesures concerne la réforme du statut des architectes des bâtiments de France, qui vise à intégrer ceux qui le souhaitent dans le nouveau corps des " architectes et urbanistes de l'Etat ". Ce nouveau statut leur ouvrira un plan de carrière permettant d'accéder aux plus hautes fonctions dans leur domaine de compétence. Une première concertation a eu lieu début décembre 1991 ; le décret pourrait être publié en 1992. Par ailleurs, l'importance des missions des architectes des bâtiments de France et leur place dans le ministère sont également réaffirmées ; ils recevront prochainement une circulaire précisant leurs missions. Toutefois, certaines mesures sont immédiatement applicables. C'est le cas de l'augmentation des primes ; la masse indemnitaire dont bénéficient les architectes des bâtiments de France sera, en 1991, trois fois supérieur à celle de 1989. Les engagements pris par le Gouvernement ont donc été tenus. De même, dans le cadre du renforcement des contacts avec le ministère de l'équipement, le ministre a annoncé la nomination prochaine d'un chargé de mission, interlocuteur des architectes des bâtiments de France auprès de la direction du personnel, pour traiter toutes les questions relatives à ce corps de fonctionnaires. En outre, le ministre s'est engagé également à inclure les services départementaux de l'architecture parmi les services prioritaires en matière de moyens et d'effectifs. A cet effet leurs moyens de fonctionnement seront augmentés après globalisation des crédits et responsabilisation des chefs de service pour leur gestion. Enfin, le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de l'espace a réaffirmé toute l'importance qu'il accorde à la préservation du patrim oine architectural et urbain, et à ceux qui en ont la charge. Il a assuré les architectes des bâtiments de France qu'il veillerait à ce que toutes les mesures proposées soient rapidement appliquées.
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