Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 07/11/1991
M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le secrétaire d'Etat aux anciens combattants et victimes de guerre que, dans le cadre de la semaine des personnes âgées, une rencontre entre lycéens des classes de première et terminale et anciens combattants, résistants, déportés a eu lieu au lycée Emile-Duclaux d'Aurillac le 26 octobre 1991. Il lui demande si cette rencontre a été une réussite et s'il n'estime pas, en relation avec M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, devoir promouvoir de pareilles rencontres entre survivants de la guerre de 1914-1918, anciens combattants de 1939-1945, résistants, déportés, internés et lycéens des classes terminales afin que se transmette la flamme du patriotisme et la fierté d'être Français, peuple libre grâce aux sacrifices de tant de générations pour la défense de la patrie et de la liberté.
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Réponse du ministère : Anciens combattants publiée le 16/01/1992
Réponse. - La rencontre entre lycéens et anciens combattants résistants et déportés à laquelle se réfère l'honorable parlementaire dans la présente question écrite a connu effectivement un grand succès et elle a été présentée sur la chaîne nationale de télévision Antenne 2. Plus généralement, il convient d'indiquer, pour abonder dans le sens souhaité, que, depuis de nombreuses années, le secrétaire d'Etat aux anciens combattants et victimes de guerre et le ministère de l'éducation nationale favorisent les rencontres entre les jeunes générations et les acteurs et témoins de l'histoire contemporaine de la France. Pour permettre aux jeunes d'âge scolaire de retrouver ainsi leurs racines collectives au contact des anciens combattants, le secrétariat d'Etat aux anciens combattants et victimes de guerre, en ce qui le concerne, s'est doté d'une structure au service de la mémoire des guerres et conflits contemporains. Il s'agit de la mission permanente aux commémorations et à l'information historique qui, depuis 1982, soutient et promeut de nombreuses initiatives pédagogiques. Ainsi, les expositions présentées dans les collèges et les lycées, les publications, les films et les concours scolaires sont autant d'occasions pour les élèves de dialoguer avec leurs aînés, survivants des deux guerres mondiales. A titre d'exemple, le concours national de la Résistance et de la déportation permet à de très nombreuses classes de troisième, première et terminale d'accueillir et d'écouter les témoignages d'anciens résistants et déportés. Le nombre de participants à ce concours ne cesse d'augmenter régulièrement : il était de 51 661 pour la seule année scolaire 1990-1991. Ce concours illustre tout particulièrement l'interpénétration entre politique de mémoire et préoccupations pédagogiques : il correspond à la volonté maintes fois rappelée par le secrétaire d'Etat aux anciens combattants et victimes de guerre d'être le ministre de la mémoire.
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