Question de M. PUECH Jean (Aveyron - U.R.E.I.) publiée le 17/10/1991
M. Jean Puech appelle l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur la situation de l'archéologie de sauvetage urgent en France qui ne dispose pas de moyens humains suffisants pour ce type d'intervention. Il lui demande s'il n'envisage pas de faciliter les relations entre les archéologues professionnels et les milliers d'archéologues bénévoles. Ces derniers, lorsque leurs compétences sont reconnues, devraient pouvoir participer au sauvetage de ce qu'ils estiment, à juste titre, constituer leur patrimoine mais se heurtent malheureusement aux réticences et à la méfiance des archéologues professionnels qui se privent par là d'une aide précieuse pour l'accomplissement de leurs travaux.
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Réponse du ministère : Culture publiée le 28/11/1991
Réponse. - L'activité archéologique menée par des personnes qui ne sont pas rétribuées pour opérer les fouilles et les recherches qui les accompagnent est aux origines de la recherche archéologique en France. Cette pratique amateur, qui manifeste l'attachement de citoyens à la connaissance et à la sauvegarde du patrimoine archéologique, est heureusement toujours vivace. Toutefois il faut bien noter que la diversification croissante des disciplines concourant à la recherche archéologique rend plus difficile la maîtrise des opérations et pousse à la professionnalisation des responsables des fouilles. De même l'ampleur des opérations de sauvetages, les impératifs de calendrier, sont bien souvent incompatibles avec les disponibilités de temps des non-professionnels. Cette situation détermine l'emploi des compétences en archéologie de sauvetage beaucoup plus puissamment que des comportements réticents ou méfiants qui se manifesteraient. La pratique bénévole de l'archéologie trouve encore sa place, à la mesure de ses possibilités, dans l'archéologie de sauvetage.
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