Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 22/08/1991
M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre de la défense sur une constatation navrante qu'il a observée dans le budget de la défense et de l'armée de l'air, celle de la disparition des crédits destinés à poursuivre le programme à installations durcies, pour abriter les avions, d'une part, et permettre le durcissement des pistes, d'autre part. La guerre du Golfe a démontré les difficultés de neutralisation d'une aviation qui dispose d'installations durcies, malgré la supériorité extraordinaire des forces aériennes alliées. Il a été constaté qu'à la fin des 42 jours d'opérations et de pilonnages répétés, seule une moitié des abris durcis a été détruite, le pourcentage étant le même en matière de terrains disposant d'une piste réparée. Il y a un problème qui se pose : trouver des crédits pour terminer les opérations commencées et interrompues en matière de durcissement des abris et des pistes aériens. Il lui demande son avis à ce sujet.
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Réponse du ministère : Défense publiée le 03/10/1991
Réponse. - L'armée de l'air met en oeuvre un certain nombre de mesures visant à limiter la vulnérabilité de ses aéronefs. Il s'agit de mesures de déploiement et de dispersion des escadrons, de desserrement sur et hors plate-forme, de défense et de protection des bases. Au fil des ans, les programmes ont été adaptés pour tenir compte de l'évolution des capacités technologiques et des ressources financières. En matière de durcissement et de camouflage, le bilan des réalisations effectuées et en cours montre que les terrains de stationnement de l'aviation de combat sont durcis d'une manière globalement satisfaisante. Les objectifs du programme initial permettant d'assurer la protection de la totalité des avions susceptibles d'emporter l'arme nucléaire, et de 70 p. 100 des avions de combat, sont maintenant atteints. En ce qui concerne les pistes, l'armée de l'air s'est dotée de moyens de remise en état rapide des surfaces aéronautiques et maîtrise parfaitement les techniques à mettre en oeuvre. Dans le prolongement de ce qui est déjà réalisé, les études actuellement menées visent à améliorer la protection des installations opérationnelles par l'adaptation de leur durcissement aux menaces nouvelles et par la recherche d'un meilleur niveau de redondance des équipements et des installations. Ainsi, l'armée de l'air intègre, dans le cadre des études en cours, les conclusions tirées de la guerre du Golfe et prévoit la mise en oeuvre, dès 1993, d'un nouveau plan de protection des moyens air répondant aussi bien à l'évolution de la menace qu'à celle de la technologie des armements.
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